NAJTAZ – RÉDACTION : Mohammed Arkoun

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Mohammed Arkoun et son document “Aspects de la pensée musulmane classique (1963)” étaient les sujets de rédaction de cette semaine pour les participants au programme NAJTAZ. Ils ont été invités à écrire sur l’auteur et mentionner 3 passages qui leur ont semblé les plus intéressants dans le document.

Voici quelques textes envoyés :

Amine Erraadi, 25 anas – Agadir

“Intellectuel d’origine algérienne, né en Kabylie à Taourirt-Mimoun en 1928, Mohammed Arkoun, docteur es-lettres, est professeur émérite d’histoire de la pensée islamique à la Sorbonne nouvelle (Paris-III). Il a développé une discipline intitulée l’islamologie appliquée, qu’il enseigne dans diverses universités en Europe et aux Etats-Unis notamment Princeton à Philadelphia.

Il se situe dans la branche critique du réformisme musulman. Prônant le modernisme et l’humanisme islamique, il a développé une critique de la modernité dans la pensée islamique, et plaide pour une “repensée de l’islam” dans le monde contemporain.

En 1963, Mohammed Arkoun, a créé en tant que maître assistant à La Sorbonne, un document à l’usage d’élèves en Classes terminales intitulé « LA PENSÉE MUSULMANE CLASSIQUE ».  Quarante-quatre textes de prose et de vers : la religion, la philosophie, l’influence hellénique, la littérature, la poésie, philosophie et histoire.

OBJET DE L’ACTIVITE DE L’HOMME, un extrait de Traité d’éthique (Tahdhîb al-akhlâq), p. 1314, a attiré mon attention. Dans la mesure où son auteur (Miskawayb) au 10ᵉ siècle pouvait réfléchir des raisons de l’existence humaine, sans abuser des explications fournies par la religion. Cela nous donne un certain aperçu sur les libertés qui existaient chez les musulmans, notamment celui de la réflexion  sur le sujet de l’existence.”

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Rachida Iaich, 27 ans – Tiznit

Mohamed Arkoun est un intellectuel algérien, historien, islamologue et philosophe. Il a beaucoup donné à la pensée islamique arabe en considérant le Coran un champs d’exploration.

Son document intitulé “Aspects de la pensée musulmane classique” représente  un recueil de textes dans le domaine de la philosophie, la religion, la littérature et la science, afin de caractériser les divers aspects de la pensée musulmane et susciter la curiosité aux sujets exposés par ces penseurs.

Les poèmes arabes étaient marqués par la rhétorique littéraire. Les poètes de l’époque antéislamique, Imrou-l-Qays et Antar Ibn-Chadad, leurs poèmes sont éclipsés par le chant de la gloire et l’héroïsme en montrant la puissance de l’épée et l’originalité du cheval.

L’avènement de l’Islam a changé les sujets de la poésie, Le poète  Soufi  Hallâj, dans son poème intitulé “Amour et souffrance” manifeste le désir du détachement du monde terrestre vers le monde céleste pour rencontrer son amant “Dieu” en se débarrassant de la souffrance, mais Omar Khayyam le contredit, lui dans son poème “Carpe diem”, où il appelle à la jouissance de la vie en buvant le vin et en contemplant le paradis de la terre avant l’enfer et le paradis supposés exister après la mort.

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Ilham Idhammou, 27 ans – Agadir

“Mohammed Arkoun est né en 1928 à Beni Yenni en Algérie et mort en 2010 à Paris en France. Il est l’un des grands penseurs, il est reconnu par ses réflexions critiques sur l’islam et le monde musulman, il a plaidé pour une déconstruction de la raison archaïque islamique afin d’instaurer de nouvelles dimensions de la pensée islamique, qui selon lui, par la démarche critique, analytique et diachronique, sera susceptible de s’adapter à la modernité.

Les œuvres de Mohammed Arkoun apportent des réponses aux problématiques caractérisant l’islam et les sociétés musulmanes, elles sont contre la régression et l’immobilisme et contribuent ainsi à valoriser l’apport de la pensée islamique classique dont les acquis dans divers domaines comme la philosophie, la théologie, l’éthique, le droit sont considérés comme fondamentaux.

Il n’est pas question d’après Arkoun de s’enfermer dans une tradition passée mais plutôt de considérer que la dialectique entre hier et aujourd’hui, en interrogeant le passé pour mieux comprendre le présent, est seule capable de réhabiliter l’assise critique et la liberté d’expression en contexte islamique.

En tant que maître assistant à la sorbonne, mohammed arkoun a écrit ​Aspects de la pensée musulmane classique​ en 1963 à l’âge de 35 ans. Ce document est à utiliser par les élèves en Classes terminales, dont Quarante-quatre textes en prose et en vers sont sur la religion, la philosophie, la littérature et les sciences humaines. Un document qui met en valeur le texte classique ayant traité tous les domaines et valables encore aujourd’hui, voici les trois extraits qui me semblent intéressants :

  1. “La Chanteuse” d’Ibn al-Roumi
  2. “L’objet de l’activité de l’Homme” de Miskawayh
  3. Portrait Satirique de Djahiz”

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Yassine Ellouk, 21 ans – Tata 

Mohammed Arkoun est un intellectuel d’origine algérienne. Il était un professeur émérite d’histoire de la pensée islamique à la Sorbonne, où il a écrit son grand œuvre “Aspects De La Pensée Musulmane Classique” en 1963.

Ce document contient quarante-quatre textes concernant la philosophie, la littérature, la poésie, les sciences humaines… Y compris des passages très intéressants, dont j’ai choisi trois pour écrire ce texte.

Le premier est un passage d’Ibn al Moqaffa’ sur le livre Kalila et Dimna, je l’ai choisi pour son esthétique littéraire et l’importance de son contenu. Ce livre se compose d’un ensemble d’anecdotes qui comprennent plusieurs sujets, notamment la relation entre le souverain et le gouverné.

Quant au deuxième, il représente une lettre envoyée par le Calife Omar à son Cadi, recommandant la justice par suivre les enseignements de l’Islam qui se trouvent dans le Coran et la Sunna.

Alors que le troisième, contient les devoirs de l’Imam écrits par Mâwerdi dans son œuvre “Les Lois Sultaniennes”.

En effet, l’une des méthodes les plus importantes pour bien comprendre la réalité, c’est de creuser et chercher dans le passé. Les trois passages nous donnent un aperçu sur la politique, comment promulguer les lois et répandre la justice chez les musulmans dans le passé. Ce qui nous explique un aspect de la pensée musulmane actuelle.

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Meriam Ben hamza, 33 ans – Casablanca

“Mohammed Arkoun​, né le 1e​ r février 1928 à Taourirt-Mimoun en Algérie, est un intellectuel algérien, spécialiste de l’islam et philosophe. Humaniste laïque, Il a milité activement pour le dialogue entre les religions et les peuples, et plaidait en faveur d’un islam repensé dans le monde contemporain.

Internationalement reconnu, ce professeur émérite d’histoire de la pensée islamique à la Sorbonne est à l’origine du développement de « l’islamologie appliquée » dans diverses universités européennes et américaines, une discipline en référence à l’anthropologie appliquée de Roger Bastide.

Il meurt à Paris le 14 septembre 2010, à l’âge de 82 ans.
Les trois extraits choisis de l’œuvre d’Arkoun, “Aspects de la pensée musulmane classique”, sont les suivants :

  1. “La pensée et la langue” de Tawhîdî
  2. “Considérations du l’utilité de l’Histoire” de Miskawayh
  3. “Comment la vie de la compagne précède celle des villes et lui donne naissance” d’Ibn Khaldoun”

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Mohamed Outazkrit, 26 ans – Sidi Ifni 

Mohammed Arkoun est un  intellectuel, historien, islamologue et philosophe algérien. Il a créé en tant que maître assistant à La Sorbonne en 1963, un document à l’usage d’élèves en Classes terminales sur la pensée musulmane, pour les rapprocher de treize siècles de la civilisation musulmane.

Avant le transfert de la carte des connaissances vers l’Europe, la civilisation musulmane a connu une révolution intellectuelle et scientifique. Ce document a mis en lumière certains des pionniers de cette révolution.  

La discussion entre plusieurs philosophes autour des jugements astrologiques a attiré mon attention.  Tawhidi est l’un de ces philosophes, il a remis en question de façon conservatrice la validité de l’astrologie.

L’astronomie est un autre domaine dans lequel les musulmans ont excellé. L’extrait d’Abou Ali al Hassan dans lequel il a décrit les noms des planètes, leur ordre, mouvement et a confirmé que la terre est sphérique. Sa croyance de la centralité de la Terre ne diminue pas de la valeur de ses connaissances.

J’ai été impressionné par la façon dont ce document a été présenté aux étudiants dont le plus grand objectif était de susciter leur intérêt, pour augmenter leur curiosité de la recherche des connaissances.

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