RÉDACTION : Abdelfattah Kilito par Michael Cooperson (Texte de Soulaimane Bouamar)

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Cette semaine, les participants MAHIR ont eu un exercice de rédaction autour d’un texte de Michael Cooperson, UCLA, sur Abdelfattah Kilito et la traduction de la langue arabe.

Voici le texte de Soulaimane Bouamar, 24 ans – Participant à MAHIR :

On y est ! Encore une fois, mon domaine de prédilection : la traduction, et mon auteur préféré : Abdelfattah Kilito, sont réunis dans le même texte. Un texte dédié à ce dernier de l’enseignant-chercheur à l’université de Californie à Los Angeles : Michael Cooperson. Clairement, littérature et traduction vont de paire avec Kilito. Il y a dans ce monde des écrivains renommés. Des penseurs indiscutables qui sont de véritables valises de savoir et d’intellectualité. Indubitablement, Abdelfattah Kilito en fait partie. Auteur marocain reconnu jusqu’aux États-Unis ; notamment par un des nombreux traducteurs de ce dernier, et auteur du texte qui salue le génie de Kilito.

On ne peut pas parler d’Abdelfattah Kilito sans évoquer le fait qu’en préfaçant la traduction des Maqâmât d’Al-Hariri en Anglais parue aux États-Unis, Kilito a porté haut et fort l’étendard de l’intellectualité au Maroc. Après ce grand exploit, Kilito publia ‘’La Querelle des Images’’. Un livre que je n’ai pas encore lu, mais que j’ajoute à ma liste. Le succès du livre et la représentation de la magie et de la diversité de notre culture ont fait qu’il soit traduit – et c’est de cette magie dont je parle – en anglais par un chercheur à l’université de Californie à Los Angeles : Robyn Cresswell, spécialisé dans la littérature arabe contemporaine. Encore une fois, notre culture et nos langues ont animé cette volonté de traduire du français vers l’anglais le roman quasi-autobiographique d’Abdelfattah Kilito. C’est là une histoire du Maroc, imbibée des couleurs de notre identité linguistique, qui a traversé l’océan Atlantique.
‘’L’Auteur et ses doubles’’ de Kilito traduit en anglais par l’auteur du texte, me rappelle un livre que j’avais lu intitulé les ‘’Scandales de la Traduction’’ et à travers mon optique alimentée par mon cursus en traduction et validée par ce contenu, je dirais que plus une langue est fortement contextualisée, plus elle devient difficile à traduire. Surtout lorsqu’il s’agit de langues qui ne sont pas apparentées entre elles. Dans ce sens, il est plus facile de traduire un texte arabe en hébreu qu’en français ou en anglais. C’est le cas de cette langue chamito-sémitique.

Une langue qui est restée figée depuis trop longtemps. Tout bon traducteur le sait ! Une langue, ou plutôt ses représentants qui n’acceptent pas l’apport des autres à travers la traduction feront connaître à leur langue un destin funeste.

Cet acte, ainsi que les chiffres, montrent bien que la plupart des civilisations ont compris cela !
J’évoque plus haut qu’il y a toujours un besoin de discussion entre les cultures. Et personnellement, je ne peux que me réjouir de voir un nouveau pont bâti entre le Maroc et les Etats-Unis en la personne d’Abdelfattah Kilito et de son traducteur Robyn Cresswell.
C’est mon amour de cette communion culturelle et intellectuelle qui m’anime pour créer et pour me servir de ce que j’ai appris, et de ce que j’apprends chaque jour.
Verte jeunesse, faites que je puisse également bâtir un pont.

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