Suite à la demande de plusieurs participants, nous avons consacré une journée débat et rédaction à la relation parents-enfants. Comme support de discussion, nous avons utilisé le podcast-vidéo réalisé par les participants sur ce sujet.
Lors de la discussion, quelques jeunes ont manifesté un grand attachement à leurs parents et pensent qu’ils doivent suivre leurs consignes pour réussir leur vie, tandis que d’autres considèrent qu’ils ne sont pas une extension de leurs parents et qu’ils veulent vivre une vie autonome.
Après la discussion, nous avons invité les participants à rédiger un texte qui s’adresse à leurs parents pour exprimer ce qu’ils n’arrivent pas à leur dire.
Découvrez quelques réactions des participants lors de la discussion :
Amine, 21 ans :
- La relation avec nos parents influence beaucoup nos comportements et nos idées. À cause d’un père impitoyable et autoritaire, Kafka a développé des idées noires et absurdes qu’il a exprimées dans ses écrits, contrairement à Mozart qui, avec un père complice et compréhensif, a pu produire les plus belles symphonies du monde.
Zineb, 27 ans :
- Je n’ai jamais ressenti le besoin de prendre l’avis de mes parents quand il s’agit de prendre une décision. De toute façon, ils n’ont jamais été là pour moi, alors pourquoi est-ce que je les solliciterai ?
Oussama, 19 ans :
- Je sens que je suis une mauvaise personne quand mes parents s’énervent contre moi. Je n’arrive plus à faire quoi que ce soit jusqu’à ce que j’obtienne leur bénédiction.
- Mes parents ont beaucoup sacrifié pour me garantir une vie digne, et je me sens obligé de leur rendre juste un peu de ce qu’ils ont fait pour moi.
Saba, 24 ans :
- Si j’avais eu l’audace que j’ai aujourd’hui, j’aurais fait ce que je veux depuis très longtemps. Je sens que j’ai perdu beaucoup de temps à essayer de satisfaire mes parents. Maintenant que j’en suis consciente, je fais ce qui me plait.
Younes B., 23 ans :
- Mon père me dit toujours « tant que je te donne de l’argent tu dois faire ce que je te dis et quand tu auras ton propre argent tu pourras faire ce que tu veux ». En réalité, cela m’arrange, parce que je veux qu’il assume les conséquences quand ses consignes n’aboutissent pas.
Fatima Ez-zahra, 21 ans :
- Mon frère a toujours été le chouchou de mon père parce qu’il ne fait que ce qu’il lui demande. Tandis que moi, qui le défie, je suis vue comme une mauvaise personne. Parfois je suis tentée par l’envie de suivre le chemin qu’il veut m’imposer pour qu’il me témoigne de son amour, mais j’ai peur pour mon avenir.
Younes L., 21 ans :
- Je n’ai jamais suivi mes parents dans ce qu’ils me demandent de faire, j’ai toujours fait en sorte de choisir ce qui me plaît et ils me le reprochent toujours. Ils disent toujours à mon petit frère de ne pas devenir comme moi. Alors que pour ma grande sœur qui fait ce qu’ils demandent, je la pousse toujours à faire ce qu’elle aime sinon elle ne va pas réussir dans sa vie parce qu’ils n’ont aucune ambition pour elle. Ils ne voient pas plus loin que le bout de leurs orteils.
- Mon grand-père et mon père sont des agents de police et ils veulent que je fasse la même chose, mais je ne me vois pas dans ce domaine. Et maintenant ils essaient d’inculquer les mêmes idées à mon petit frère. Mais, je fais tout pour que mon petit frère fasse ce qu’il veut. Ils ne voulaient pas le laisser, mais je l’ai emmené faire du basket contre le gré de mes parents. Je lui dis toujours qu’il doit faire ce qu’il aime.
Kaoutar, 18 ans :
- La première fois que j’ai raconté à mes parents ce que je faisais à ACT School, ils m’ont répondu que ça ne servait à rien, malgré que je leur montre tout ce que j’apprends. J’ai donc décidé de ne plus jamais rien leur raconter.
