DÉBAT – Économie et pandémies

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Pour l’une de leurs séances de débat de cette semaine, nos participants ont discuté autour d’un article qui traite de ce que peut nous apprendre l’histoire économique des pandémies.

Après leur discussion, chacun a été invité à rédiger un texte résumant ce qu’il a retenu sur le sujet en y ajoutant son opinion.

Voici le texte de Hanane :

“Les épidémies étaient et restent les compagnons de toute l’histoire du monde depuis sa création. Certes, les pandémies font un nombre de victimes stupéfiant et ils se répandent de manière grave dans les populations pauvres qui n’ont pas assez de connaissance sur les virus et les bactéries.

La peste noire de Florence 1348 avait soumis entre 20% et 30% de la population européenne, environ 25000 personnes.

La grippe espagnole de 1918 et 1920 faisait entre 20 et 100 millions de morts.

Parlant d’un autre côté, ce qui est le secteur économique. Les épidémies avaient des effets positifs économiquement sur les pays. Au sortir de la peste noire, nombreuses victimes qui étaient tuées par cette dernière avaient laissé des terres arables abondantes, qui par la suite ont constitué des bénéfices pour les Etats. Ainsi, les revenus réels des travailleurs européennes ont augmentés après l’épidémie, mais cela s’était traduit par une chute à cause de la croissance démographique plus rapide comme l’avait observé l’économiste Thomas Malthus (connu pour ses travaux sur les rapports entre les dynamiques de croissance de la population et la production, analysés dans une perspective « pessimiste », totalement opposée à l’idée Smithienne d’un équilibre harmonieux et stable. Son nom a donné dans le langage courant un adjectif, « malthusien » souvent négativement connoté (désignant un état d’esprit plutôt conservateur, opposé à l’investissement ou craignant la rareté), et une doctrine, le Malthusianisme qui inclut une politique active de contrôle de la natalité pour maîtriser la croissance de la population).

Dans d’autres parties de l’Europe, Nico Voigtländer et Hans-Joachim Voth expliquent que l’augmentation des revenus était due à des achats de biens manufacturés et une augmentation de l’urbanisation.

La grippe espagnole, les secteurs industriels des états américains les plus touchés par cette épidémie ont connu une croissance rapide. Cela s’était expliqué par le fait qu’un décès supplémentaire pour mille personnes fait une augmentation annuelle du revenu réel d’au moins 0,15 lors des dix années suivantes.

Nonobstant, les échanges commerciaux avaient facilité la propagation des maladies infectieuses, ce qui, en conséquent, menait à une suspension de ses échanges et faisait des dégâts économiques.

Le Covid-19 ne fera pas des conséquences assez graves que celles causées par ses antécédents. Grâce à la technologie plusieurs secteurs ont pu adapter des normes pour travailler à distance. Aussi, la facilité de diffusion de l’information, grâce aux différents outils qui facilitent la transmission des informations sur les maladies et les virus.

Chaque pays a pu gérer de manière maîtrisée cette période. Ainsi, cela peut alerter les pays à penser de nouveau à élargir et diversifier les secteurs industriels, par exemple l’industrie pharmaceutique… et donner la priorité à des secteurs comme ceux de la santé et de l’éducation. Mais, qui saura les conséquences du Covid-19 d’ici 5 ans ?”

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