BOYCOTT – Nos jeunes en parlent

Total
0
Shares

Le Maroc connaît une campagne de boycott de certains produits de consommation lancée sur les réseaux sociaux. Anne, animatrice de séances d’écriture pour les jeunes du programme MOMKIN, a demandé aux participants d’écrire des textes sur le sujet.

Voici ce qu’a écrit Samira :

L’affaire du boycott a commencé au Maroc, le 20 avril sur les réseaux sociaux, suite à deux campagnes similaires en Tunisie et en Algérie contre la hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat. Des pages Facebook ont initié ce mouvement via le hashtag « خليه_اريب# » qui veut dire “Laisse le cailler”.

Au début, des boycotteurs anonymes ont ciblé tous les produits laitiers. Puis précisément, la marque Centrale Danone. Après avoir attiré l’attention des utilisateurs des réseaux sociaux, le mouvement s’est élargi au produit Sidi Ali de la marque les Eaux Minérales D’Oulmès et au groupe de distribution de carburants Afriquia Gaz. Ainsi, le boycott s’en prend à trois entreprises en monopole dans leurs secteurs d’activité et commercialisant des produits de grande consommation.

Pour conséquence, de grandes quantités de bouteilles Sidi Ali et de lait Centrale demeurent invendues dans les rayons des supermarchés au bénéfice des marques concurrentes comme Jaouda ou Jibal. Le lundi 30 avril, à la bourse des Valeurs de Casablanca, Afriquia Gaz et Centrale laitière, ont enregistré les plus fortes baisses du jour, de -5,97% et -5,69% respectivement. Les Eaux Minérales d’Oulmès a également affiché, le 20 avril, une perte de son titre à hauteur de 5,08%.

Certains responsables de ses entreprises et du gouvernement ont réagi en mettant de l’huile sur le feu. À titre d’exemple, le Ministre de L’Économie et des Finances, Mohamed Boussaid, a alimenté la colère des internautes en insistant : « Nous devons encourager l’entreprise et les produits marocains, contrairement à ce que font certains étourdis (mdawikh) ». Cela a fait l’objet de débats sur des chaînes télévisées telles que 2M et France 24.

En somme, cette affaire a beaucoup d’avantages pour les consommateurs qui ont eu recours à d’autres marques. Sur un marché concurrentiel, les prix sont tirés vers le bas, ce qui incite également les entreprises à améliorer la qualité des produits et des services qu’elles vendent.

Par Samira Azouakan

 

Retrouvez toutes les actualités de Connect Institute

Recevez notre news lettre chaque mardi !

RECOMMANDÉS POUR VOUS
Epoque (Blog Cover)

Salaire ou Sens ?

Dans le dernier rapport “Internet Trends 2015” de KPBC sorti le 27 mai 2015, cette slide qui montre que les patrons pensent que les jeunes ne sont motivés que par le salaire tandis que les jeunes disent être motivés par le sens !
Lire cet article