Découvrez la réflexion de Loubna, participante MAHIR, autour du chapitre “Tout se tient !” du livre Héritages

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Pour l’exercice de rédaction de cette semaine, les participants MAHIR ont été invité à étudier le chapitre 3 du livre Héritages de Taha Balafrej “Tout se tient !” et de rédiger leur réflexion sur les idées retenues.

Découvrez ce que la participante Loubna Benhaddou, 22 ans, a rédigé :

L’article en question est extrait du livre « Héritages », dans lequel son auteur Taha Balafrej discute trois points essentiels à savoir : la revue Arrissalah, la transmission de l’héritage et les juifs marocains entre hier et aujourd’hui.

L’intelligentsia marocaine sous le protectorat, a trouvé dans la revue Arissalah édité en Égypte entre 1933 1953, une réelle lueur d’espoir qui revivifie la nostalgie d’une époque où la culture  arabe a connu ses lettres de noblesse. En effet, l’Égypte et le Liban constituaient des pays qui ont porté le flambeau de la renaissance grâce à des érudits tels que : Ahmed Hassan ziyat, Taha Hussein, Abbas Mahmoud Al-Aqqad… Ces intellectuels et bien d’autres ont lutté pour mettre en place une réforme globale dans les pays arabes afin de contourner la culture du colonisateur et instaurer un climat sain qui encourage la réflexion, l’esprit d’analyse et le sens critique.

Motivés par le souci de pérenniser et de développer la culture de leurs aïeuls, ces intellectuels ont encouragé l’écriture en arabe tout en maîtrisant d’autres langues afin de s’ouvrir sur les cultures du monde. Toutefois, plusieurs évènements économiques et politiques, en l’occurrence la Naksa en 1967, ont tué dans l’œuf tout grain de confiance en ce projet de réforme chez la génération des années 70 et 80. En effet, une crise d’identité culturelle et un sentiment de déception et de désenchantement ont envahi les peuples. Tous les mouvements du panarabisme et de défense de l’identité arabe ont été reportés sine die. Face à cette réalité amère, les jeunes se sont orientés vers la culture occidentale qui présentait des courants de pensées diverses et un mode de vie différent. 

Depuis la nuit des temps, l’homme à tenté, à travers les arts rupestres, de transmettre des informations et des savoirs faire afin de préserver son héritage. D’ailleurs c’est ce qui lui garantit un continuum entre le passé et l’avenir comme l’illustre le documentaire « Révélations sur la mer morte », cité par l’auteur dans le livre. Comme la secte des Esséniens a pu préserver leur héritage, les juifs actuellement ont de quoi être fiers, d’où l’intérêt de valoriser ce que nous lèguent nos ancêtres. 

Dans ce sillage, l’auteur évoque l’exode massif des juifs marocains vers Israël et le déchirement identitaire et linguistique dont ils souffrent. Le réalisateur Kamal Hachkar a réalisé un documentaire « Tinghir-Jérusalem, les échos du Mellah », afin de mettre en lumière cet héritage qui refuse l’oubli et qui rappelle le souvenir douloureux d’une séparation.

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