Nos jeunes du programme MOMKIN ont eu l’occasion de participer à une séance d’écoute avec Karima Benoualide. Cette activité avait comme objectif de permettre aux jeunes de savoir identifier leur état d’esprit, leurs sentiments, leurs besoins et leurs problèmes afin de trouver une solution pour avancer.
Voici quelques verbatims tirés des interventions :
- Kamal : Chaque matin, je me sens énergétique et excité pour découvrir ce que nous allons apprendre dans le programme NAJTAZ. En même temps, je me sens triste parce que je ne suis pas habitué à rester à la maison et j’ai besoin de marcher et faire de l’exercice physique.
- Maryame : Je suis heureuse parce que je viens de finir mon mémoire de Master que j’ai fait en français, ce qui a été un grand défi pour moi. En même temps, je ressens beaucoup d’angoisse et d’inquiétude pour le futur, parce que j’ai lu que le monde va faire face à une crise économique à cause du Coronavirus et que le taux de chômage va sûrement augmenter. J’ai 27 ans et je suis toujours dépendante de ma famille, j’ai peur que même après l’obtention de mon diplôme ma situation reste la même. Je veux que ma famille soit fière de moi.
- Oumaima : J’ai peur du futur. Je ne veux pas me conformer aux attentes de la société et faire des études que je n’aime pas juste pour obtenir un diplôme qui ne va même pas me permettre de trouver un travail. En même temps, j’ai besoin d’être acceptée par mon entourage et cela provoque beaucoup de conflits en moi.
- Rita : Le fait d’être isolée et enfermée chez moi me donne l’impression qu’il y a des choses qui se passent dehors et dont je ne suis pas au courant. J’ai besoin d’être en lien avec les autres. Le fait d’être tout le temps seule me rend triste.
- Othmane : Ces derniers jours, je commence à me sentir calme même serein. Après avoir passé des années à essayer de convaincre ma famille de mon choix de devenir artiste, j’ai finalement compris qu’ils n’allaient jamais accepter mes décisions et que je dois travailler et me concentrer sur moi-même au lieu de perdre de l’énergie à essayer de les convaincre.
- Samira : Depuis le début du confinement, j’avoue que les choses n’étaient pas faciles pour moi. Je ne me sens pas comprise par mon entourage. J’ai l’impression que j’ai beaucoup changée durant cette année et maintenant j’ai beaucoup de difficulté à m’entendre avec ma famille, ce qui me rend triste parce que j’ai besoin d’être en harmonie avec mon entourage.
- Hala : J’ai besoin d’accomplir des choses dans ma vie, mais l’incertitude vis-à-vis du futur me crée beaucoup d’angoisse. Je veux faire l’école de théâtre à Rabat, mais pour pouvoir vivre toute seule dans une grande ville, je dois être financièrement indépendante.
