Pour l’exercice de rédaction de cette semaine, les participants MAHIR ont été invité à étudier l’article Au Maroc, le grand malaise des parents face à l’éducation sexuelle de leurs enfants _ « Je ne me vois pas entrer avec lui dans des détails » et de rédiger leur réflexion sur le sujet.
Découvrez ce que le participant Mahmoud Boubii, 26 ans, a rédigé.
Cette semaine, nous avons examiné l’article rédigé par Alexandre Aublanc sur l’éducation sexuelle au Maroc, intitulé : Au Maroc, le grand malaise des parents face à l’éducation sexuelle de leurs enfants : «Je ne me vois pas entrer avec lui dans des détails». Cet article nous a permis de débattre de l’adoption de l’éducation sexuelle au Maroc. Dans notre système éducatif marocain, il est souvent difficile d’aborder le sujet de l’éducation sexuelle, une discussion entravée par divers obstacles qui poussent les parents à éprouver des difficultés à expliquer ces concepts à leurs enfants. Malgré le fait que notre religion, l’Islam, aborde l’éducation sexuelle dans le Coran, il peut être compliqué de trouver les mots appropriés pour expliquer ces concepts à nos enfants.
Au cours de nos échanges, le dialogue marocain a soulevé plusieurs problèmes liés à l’éducation sexuelle à la marocaine. Tout d’abord, la difficulté réside dans le fait que le dialecte marocain, la Darija, ne dispose pas des termes adéquats pour engager une conversation éducative sur la sexualité. De plus, il est important de noter que de nombreuses familles marocaines considèrent comme honteux d’aborder de tels sujets, les considérant comme des domaines strictement personnels qui ne devraient être discutés qu’avec un partenaire dans le cadre de la vie sexuelle. Ce sujet représente un défi de communication et de connexion entre les parents et leurs enfants. Les témoignages de jeunes sur le sujet indiquent que discuter de ces questions avec leurs parents est souvent exclu, et qu’ils n’ont pas eu l’opportunité d’acquérir des connaissances de leur part. L’information dans ce domaine est souvent limitée, et le simple fait de chercher à s’instruire à ce sujet est souvent perçu comme honteux.
Personnellement, je considère qu’il est crucial de discuter de l’éducation sexuelle avec son enfant, de rechercher activement des informations et d’apprendre avec lui comment transmettre des informations sensibles sans envahir sa vie privée. Préparer nos jeunes à une vie basée sur une sécurité physique et génitale est aussi important que la sécurité mentale et psychologique. Je pense que cela ne doit pas être limité au seul cadre de l’éducation sexuelle, mais plutôt considéré comme une éducation à la vie. Chaque enfant a le droit de développer une compréhension approfondie de son propre corps et de vivre en harmonie avec lui. C’est la première étape pour comprendre les sentiments des autres et garantir leur sécurité également.
L’adoption d’une éducation sexuelle revêt une importance capitale dans la société contemporaine, non seulement pour éclairer les individus sur les aspects biologiques et émotionnels de la sexualité, mais également pour jouer un rôle crucial dans la prévention des problèmes de santé sexuelle. Les programmes d’éducation sexuelle fournissent des informations essentielles sur la contraception, les infections sexuellement transmissibles (IST) et les pratiques sexuelles sécuritaires, contribuant ainsi à réduire les risques associés aux comportements sexuels. De plus, ces initiatives jouent un rôle fondamental dans la promotion du consentement éclairé, encourageant des relations sexuelles saines et respectueuses. En intégrant des discussions sur le consentement, l’éducation sexuelle contribue à créer une culture de respect mutuel et d’égalité entre les genres, en sensibilisant aux dynamiques de pouvoir et aux stéréotypes de genre. Des études ont démontré que les programmes d’éducation sexuelle sont liés à une meilleure compréhension de soi et à des relations plus épanouissantes, soulignant ainsi l’importance de ces initiatives dans la construction de relations sexuelles et affectives positives et équilibrées tout au long de la vie.
