Découvrez la réflexion de Adnane, participant MAHIR Rabat, autour du dossier du journal Telquel “Réforme de l’enseignement”

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Pour l’exercice de rédaction de cette semaine, les participants MAHIR ont été invité à étudier le dossier du journal Telquel “Réforme de l’enseignement” et de rédiger leur réflexion sur les idées retenues.

Découvrez ce que le participant Adnane Benmaajouz, 26 ans, a rédigé.

Tout un dossier de presse, c’est ce que le magazine hebdomadaire Telquel a choisi de consacrer au thème de l’éducation dans son numéro publié la 1 ère semaine de septembre 2023, tombant à pic au moment de la rentrée scolaire. Ce dossier, rédigé par Yassine Majdi, intitulé “Benmoussa nous explique sa méthode”, détaille la réforme de l’éducation nationale que le ministre susmentionné est en train d’entreprendre.

Se basant d’abord sur un constat sans appel, celui de l’échec de l’éducation nationale au Maroc, l’objectif affiché a le mérite d’être clair et précis : améliorer incrémentalement l’éducation nationale, par des approches testées et approuvées, tout en allouant plus de moyens pour que les effets de ce changement se fassent ressentir dès sa 1 ère année de mise en application.

Parmi les promesses de cette réforme, en premier lieu, l’enseignement pré-scolaire sera généralisé ; par conséquent, l’État s’assurera d’ouvrir plus de places et d’offrir plus d’emplois dans ce secteur. Le soutien scolaire sera également renforcé et s’appuiera sur une méthode appelée “Teaching at the Right Level” (TaRL). Cette méthode, développée par l’ONG indienne Pratham, promet de faire rapidement acquérir les premières compétences de lecture et de mathématiques tout en prévenant l’émergence d’inégalités d’apprentissage entre élèves d’une même classe, car elle permet aux cancres de facilement rattraper leur retard. En ce qui concerne l’enseignement général, il sera délivré d’une manière dite explicite, en prenant l’exemple de l’enseignement canadien, où les objectifs des cours sont annoncés aux élèves dès le début, afin de les autonomiser, de les motiver et de les sortir d’une position d’apprentissage passive. Il s’agit également de les encourager en mettant l’accent sur leurs réussites plutôt que leurs fautes. Par ailleurs, la réforme n’est pas imposée au corps enseignant mais adoptée par des volontaires pour l’appliquer en douceur. Il va sans dire que les établissements scolaires seront dotés de moyens supplémentaires ainsi que de nouveaux équipements comme des ordinateurs et des vidéoprojecteurs. Enfin, l’anglais deviendra une matière obligatoire dès le collège.

Il faut se réjouir des réformes qui ne sont pas impressionnantes et qui ne promettent pas la Lune. Le fait d’améliorer l’éducation nationale par incréments et par des procédés ayant fait leurs preuves est un gage de pragmatisme bienvenu. La méthode TaRL, notamment, annonce pour le Maroc quelque chose d’encourageant : la mise en place de mesures concrètes pour combattre l’illettrisme des jeunes. L’autre effet de cette réforme qu’il serait pertinent de mesurer à long terme, c’est le gain en assurance et en estime de soi des élèves qui auront pu bénéficier de ces nouvelles méthodes. 

Néanmoins, il est important de se demander si ces réformes vont mener à la réduction des inégalités sociales au Maroc. C’est selon moi l’un des objectifs les plus importants, celui dont la poursuite peut réellement améliorer la situation désastreuse de l’éducation nationale au royaume.

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