Découvrez ce que Najwa de MAHIR Center a rédigé sur l’histoire de Rahaf Mohammed

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Pour cette semaine, les participants des centres MAHIR ont été invités à exprimer leurs réflexions personnelles sur l’article « Personne ne peut plus me dompter ! » : l’exil à tout prix de la Saoudienne Rahaf Mohammed, publié sur le journal Le Monde.

​Voici ce que Najwa, 28 ans, a écrit sur l’histoire de Rahaf Mohammed :

Ma réflexion d’aujourd’hui a pour but d’exprimer ma position sur le contenu de l’article publié dans le journal Le Monde le 26 août 2022. Il s’agit du récit de la jeune Saoudienne Rahaf Mohammed, qui à 18 ans, avait pris la décision de retrouver sa liberté en s’exilant au Canada. Le chemin n’a pas été facile, mais elle a quand même réussi à passer le cap. Elle voulait fuir son pays, fuir la religion musulmane, mais aussi, fuir sa famille qui lui faisait vivre l’enfer. Elle cherchait une fausse liberté, qui se traduisait par la consommation d’alcool, les sorties en boîte, et toutes ces folies de jeunesse. Mais quelque part, elle cherchait juste à mener une vie comme tous les autres jeunes de son âge. Pouvoir sortir seule et mettre les tenues qu’elle voulait et non ce qu’on lui imposait de mettre, faire toutes les activités qu’elle adorait, et surtout avoir la liberté d’aimer et d’être aimé.

En effet, la liberté doit accompagner l’être humain dès la naissance. La liberté doit être un acquis et non un but à atteindre. Personne ne devrait limiter les libertés de l’autre, ni l’entourage, ni la société, ni l’Etat. Mais une chose est sûre, il est très important de souligner que notre liberté ne nous donne pas le droit de porter atteinte aux libertés des autres, ou à faire des choses insensées. Nous devons être responsables, nous devons aussi avoir des principes et des valeurs pour encadrer cette liberté. Celle-ci ne devrait pas être la cause de notre malheur, mais celle de notre pur bonheur.

Dans mon cas personnel, j’ai souffert moi-même d’une absence de liberté de choix à un moment précis de ma vie. Après l’obtention de mon diplôme du baccalauréat, je souhaitais intégrer une école de cinéma dans le but de devenir une réalisatrice. Mais malheureusement, le refus exprimé par mes parents avait mis fin à mes rêves. J’ai dû suivre un parcours académique qui ne me plaisait pas du tout. Résultat : 6 longues années de chômage !

Aujourd’hui, en intégrant de mon plein gré le centre MAHIR de Rabat, dont la philosophie et la mission m’inspirent beaucoup, je me sens enfin libre de suivre la voie qui me permettra de réaliser mes rêves dans l’avenir.

Enfin, comme l’a dit Rahaf Mohammed : « Personne pour me fixer des limites. Je ne les ai trouvées qu’en commettant des erreurs. La liberté a un coût que je découvre. J’apprends. ». Il est tout à fait normal de faire des erreurs et d’en tirer des leçons. L’essentiel, c’est qu’à la fin, on arrive à jouir pleinement de sa liberté.

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