Comme sujet de débat de cette semaine, les participants ont organisé une séance dans laquelle ils ont discuté autour de l’article “Tunisia’s #MeToo Started Outside a High School. Will It End in Court ?” paru dans le journal éléctronique The New York Times.
Après une lecture de l’article, la discussion entre les participants a commencé par un échange d’idées retenues pour renforcer leur compréhension.
Ensuite, certains ont partagé leurs histoires avec le harcèlement sexuel :
Hafida : “Lors d’un voyage entre amis, j’ai été harcelée par une fille homosexuelle. Cet incident m’a beaucoup bouleversée alors que j’étais en phase de réconciliation et de compréhension de l’homosexualité.”
Maroine : “Je n’ai jamais harcelé de filles dans ma vie. Par contre, quand j’étais plus jeune
j’avais une vue très misogyne envers les femmes, la seule chose qui m’empêchait de harceler
les filles était mon manque de confiance en moi. Quand j’ai commencé à faire du théâtre et à
côtoyer des filles, j’ai appris à les respecter et j’essayais de sensibiliser mes camarades pour arrêter le harcèlement au lycée. Par conséquent ils ont commencé à me traiter de gay.”
Youssef : “J’ai arrêté de harceler les filles après avoir eu mon bac. Le harcèlement était
pour moi une sorte de passe-temps, j’avais l’habitude de draguer les filles et d’avoir plusieurs petites amies à la fois. Après le bac, je commençais à préférer la stabilité, je ne peux pas préciser d’où ce sentiment est né, mais j’ai arrêté de harceler les filles depuis.”
Yassine : “Quand j’étais petit, je regardais avec mes oncles des films de Adel Imam qui
contenaient des scènes intimes et que je suivais avec beaucoup d’attention. Dans la rue, je
harcelais les filles et j’essayais d’appliquer ce que je voyais dans les films. Un jour, j’ai harcelé la fille des voisins et mes parents ont découvert ce que j’ai fait. La punition était très légère car ils étaient implicitement fiers de leurs fils et de sa virilité.”
