Taha Balafrej, fondateur de Connect Institute, a été invité à présenter son livre Héritages à l’Institut Denis Diderot à Dijon

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Le vendredi 02 décembre 2022, M. Taha Balafrej, fondateur de Connect Institute, a été invité à présenter son livre Héritages à l’Institut Denis Diderot à Dijon. À l’occasion, il a aussi donné une conférence sous le titre “Cultures et créativité au Maroc”.

Sur place, M. Balafrej a rencontré Afaf, Bilal et Abdelouadoud, lauréats du réseau Connect Institute, ainsi que Martyna, Rushane et Manon, anciens et future stagiaires à Connect Institute.

Voici ce qu’Abdelouadoud a rédigé sur la conférence : 

Depuis que l’arrivée de Taha à l’Institut Denis Diderot a été annoncée, je l’attendais avec impatience. Cela fait déjà plus d’un an depuis notre dernière rencontre. Le contenu de son discours et la philosophie de Connect Institute et de MAHIR résonne encore dans ma tête. Il fonctionne toujours comme un carburant pour ma curiosité et pour la construction de mon chemin d’apprentissage.

Au cours de son intervention sous le thème «Cultures et Créativité au Maroc», Taha a évoqué les contraintes auxquelles le Maroc fait face pour s’inscrire dans le monde moderne. 

Les raisons ont été résumées en trois points majeurs :

  • Manque de production : ce dilemme n’est pas propre au Maroc, mais aussi commun à d’autres sociétés. Le consumérisme sans production, c’est l’enfoncement de la culture dans l’oubli et l’assimilation de l’Occident dans les apparences et ce qui est superficiel. Le Maroc a des ressources pour produire, mais manque de motivation et de volonté pour le faire. La Corée du Sud a été mentionnée comme un petit pays qui a pu faire ses preuves par sa production culturelle.
  • Stigmatisation : ce point pourrait être abordé sous deux angles. Le premier est historique. Les civilisations, les conquêtes et à la colonisation qui font partie de notre héritage historique marocain ne doivent pas être ignorées. Il faut en tirer profit. Le deuxième angle est lié au présent et aux contraintes que les Marocains rencontrent pour naviguer dans le monde, qu’elles soient économiques, sociales ou politiques. 
  • Le rejet de la connaissance : dans le sens où de nos jours, et avec la montée du wokisme, les gens ont tendance à ne pas séparer la personne de sa création. Il est important, comme mentionné, de comprendre certaines choses dans leur contexte historique et d’autres dans le fait qu’une personne ne peut pas être parfaite. Cela ne signifie pas que nous ne devons pas condamner leurs actes, mais cela signifie également que nous ne pouvons pas tout rejeter. 

La question de la cancel culture a lancé une discussion dans l’amphithéâtre. Celle-là a évolué et a divergé pour traiter d’autres sujets tels que le concept du rêve et de l’ambition, l’importance de la littérature et de la lecture, la propagande, avant de se terminer par un débat sur la vision et l’appréciation eurocentriques du Maroc et de sa culture.

La deuxième partie de l’intervention a été consacrée à l’explication de la mission de Connect Institute et à la discussion d’un éventuel partenriat entre participants du MAHIR et étudiants de Denis Diderot.

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