Présentation du livre Héritages dans les bureaux du cabinet de conseil South Bridge à Casablanca

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Le jeudi 26 janvier 2023, le cabinet de conseil South Bridge à invité Taha Balafrej à présenter son parcours et son livre Héritages. La rencontre s’est déroulée en matinée dans les bureaux de l’entreprise, à Casablanca, en présence de vingt-et-une personnes (collaborateurs et dirigeants de South Bridge).

L’échange a d’abord porté sur les motivations de Taha Balafrej pour mener son action en faveur de l’éducation des jeunes via Connect Institute, pour ensuite développer un argumentaire détaillé sur l’importance de la production littéraire, artistique et intellectuelle pour l’épanouissement des nations. A travers l’Histoire, la créativité et la production culturelle ont été un préalable et un fondement majeur de la puissance des nations et de leur influence sur le reste du monde. 

Cette réflexion a mené à évoquer différentes influences culturelles qui ont marqué les Marocains depuis le début du XXème siècle : influence de la Nahda arabe, de la France, du Moyen-Orient… Nos compatriotes ont beaucoup cherché à se raccrocher à une ou plusieurs mouvances culturelles venues d’ailleurs, sans parvenir pour l’instant à créer une forte impulsion créatrice qui nous soit propre. Tayeb Saddiki, homme de théâtre, a été cité comme exemple d’intellectuel ayant apporté une contribution positive par son œuvre, inspirée de nos racines et nourrie de l’héritage culturel mondial auquel nous avons accès.  

Remontant plus loin dans l’Histoire, l’auteur du livre Héritages a partagé son analyse quant au retard décisif, en matière de production culturelle et intellectuelle, accumulé par le Maroc et le monde arabe à partir du 16ème siècle. En comparant la production de livres de l’an 1500 à 1800, on constate que sur cette période 56 auteurs arabes ont publié 168 livres, tandis que Molière et Shakespeare à eux seuls en comptent près de 240 à leur actif. 

La discussion a également porté sur la jeunesse et les défis liés à l’action de Connect Institute. Comment intéresser les jeunes au développement de connaissance et compétences qui auront un impact positif sur leur parcours à long terme, quand la plupart d’entre eux sont préoccupés par des questions plus immédiates ? Quelle langue parmi celles qu’utilisent les jeunes aujourd’hui pourrait leur donner le meilleur accès à la connaissance ? Et comment faciliter cet accès à la connaissance quand l’école ne parvient plus à jouer ce rôle ?

Certains collaborateurs de South Bridge ont partagé leur engagement personnel en matière d’appui à l’éducation de jeunes de leur entourage, ou se sont questionnés sur l’usage excessif des réseaux sociaux : un jeune qui passe plus de 6 heures par jour sur son téléphone a-t-il encore la capacité de se dédier à un quelconque apprentissage ? D’autres collaborateurs originaires de différents pays d’Afrique ont élargi la réflexion au contexte de leurs pays respectifs.  

Taha Balafrej a clôturé l’échange en encourageant au développement d’initiatives permettant de connecter des citoyens ayant eu la chance d’accéder à un certain savoir, avec des jeunes désireux d’apprendre. Un application mobile connectant les personnes pour échanger et débattre autour de livres pourrait par exemple être une initiative positive. La multiplication des lieux mettant des livres à disposition du public est aussi une chose nécessaire – dans des bibliothèques bien sûr, mais aussi dans des cafés, des bureaux, des espaces publics…

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