Découvrez ce que Omar Jibraili a rédigé sur l’article “Feuilles d’automne” de Taha Balafrej

Total
0
Shares

Cette semaine, les participants de MAHIR ont échangé autour de la deuxième partie des Feuilles d’automne de M. Taha Balafrej.
La discussion a inspiré Omar Jibraili, 28 ans, pour écrire ce texte :

Quel est notre objectif dans la vie ? On m’a posé cette question tellement de fois.

Que voudrais-tu devenir d’ici années ? Quand je réponds éveillé, lettré, j’aperçois un regard moqueur. Ils reformulent leur question pour me cerner. Où voudrais-tu travailler ? Je ne sais pas. Pour eux, je ne sui ‘rien’. Je ne fais rien dans ma vie. Mais en réalité, qu’est-ce qui me définit ? Mes diplômes ? Mon emploi ? Ma richesse ?

Robert Louis Stevenson a écrit : « L’important, ce n’est pas la destination, c’est le voyage. »

La vie est un voyage. Quelques-uns le font en Ferrari, la majorité à pied. Mais qui dit que ce sont les premiers qui en profitent le plus ? N’est-il pas, parfois, mieux de marcher pour contempler la nature ? Faire des rencontres ? Quelques autostops pour se reposer ?

À pied, nous pouvons toujours trouver du temps pour lire un livre. Ce livre pourrait changer notre perception de la vie. Cela, éventuellement, aura un impact sur notre destination. Sur nos destinations.

Je suis en train de marcher. Un van passe à côté de moi et s’arrête pour m’aider à arriver à ma destination. Inscrit sur sa plaque : Savoir. Je monte. Je trouve des personnes de différents backgrounds, âges et qui ont des rêves. Le chauffeur ne m’interroge pas sur ma destination. Il me prit de m’assoir, de prendre un livre, d’écrire et de débattre avec les autres passagers.

Je lis la fameuse fable Le Lièvre et la Tortue de Jean de La Fontaine qui dénonce la vanité en faveur de la persévérance. Elle dénonce la Ferrari en faveur du van. Cette comparaison est représentative. La voiture de sport te procure une adrénaline, mais ne te permet pas de profiter de la beauté de la piste de course. Elle a pour but d’atteindre la ligne d’arrivée. Le van roule lentement. Il te permet de contempler la route et d’apprendre de nouvelles choses, avant de te déposer quelque part.

Je marche encore une fois. Plus outillé, moins stressé. Je ne trace pas un trajet linéaire et je ne me soucie pas trop de la destination.

Peut-être qu’un jour, à mon tour, je m’achèterais un van. Je prendrai la route en cherchant des personnes perdues qui font de l’autostop. Je les inviterais à s’assoir, à profiter du trajet pour lire un livre, écrire et débattre.

Retrouvez toutes les actualités de Connect Institute

Recevez notre news lettre chaque mardi !

RECOMMANDÉS POUR VOUS

SE CONNAÎTRE

        Sur la base d’un document paru dans le site waitbutwhy.com qui traite des questions relatives aux carrières des jeunes, les jeunes du programme MOMKIN ont participé…
Lire cet article