CINÉ-CLUB #4

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Dans le cadre de la 4ème édition du Ciné-Club Agadir, le film “Oud L’ward” a été projeté le samedi 21 avril au cinéma Rialto.

Sorti en 2007, le film est le premier long-métrage du réalisateur Lahcen Zinoun. Il raconte l’histoire de la jeune Oud L’ward, une esclave qui semble destinée à l’existence sans espoir de servante, mais qui s’avère un virtuose du luth.

Voici ce qu’en pense Youness Jord, participant au programme MOMKIN :

Oud L’ward ou la beauté éparpillée est un drame historique marocain sorti en 2007. Le film raconte l’histoire de Oud L’ward, une adolescente timide et secrète, enlevée puis vendue par des marchands d’esclaves, découvre la musique et intègre la riche demeure d’un maître de musique qui décide d’en faire son élève. Comme tout grand artiste, Lahcen zinoun met en place dans ce film ses thèmes préférés tels le corps, la femme, l’histoire, la relation entre l’art et l’âme sensible de l’artiste, en les projetant dans une mise en scène et une narration classiques et précises. Sur le cadre spatial, le film joint intelligemment des espaces ouverts à d’autres claustrophobiques. La lumière naturelle est présente dans le film notamment dans la première scène au désert; ce qui nous rappelle son utilisation dans des films de Bertolucci et Scorsese auxquels le réalisateur a participé auparavant. Les gros plans utilisés maintes fois permettent au spectateur de percer l’âme des personnages à la fois charismatiques et énigmatiques. La caméra est toujours à la recherche de la beauté même si elle la trouve dans la laideur. Le film a réussi a créé son propre temps et sa propre atmosphère même si parfois le montage n’a pas été en faveur du rythme général du film. La tentative de faire passer les idées et la philosophie du réalisateur au grand écran reste timide. Ici, l’esthétique fine et le social brusque se confrontent.

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