Pour leur séance TA3BIRAT de cette semaine, les participants MAHIR Center ont visionné des extraits du film documentaire franco-italo-brésilien “Le Sel de la Terre” réalisé par Juliano Ribeiro Salgado et Wim Wenders. Ils ont été invités par la suite à rédiger des textes sur la vie du photographe, ou des commentaires sur l’une des images figurant dans le film.
Voici le texte de Kamal Ettaamari, 24 ans :
Noir et blanc, seulement deux couleurs. Prendre des photos ou bien aider les gens. Montrer la brutalité et la souffrance avec une esthétique, pour que les gens admirent et en même temps angoissent devant ces scènes.
J’ai essayé de chercher plus de détails dans le gris, de voir plus que des cadavres. Si les photos étaient en couleurs, je ne les regarderai qu’ une seule fois en disant, les pauvres.
Cet enfant nu, svelte, avec son instrument et un chien. Sa position, sa détermination. Je l’imagine comme un héros, son instrument est son arme, le chien est son compagnon. Les deux vont sauver le monde. Mais chaque héros se retrouve toujours face à un vilain qu’il doit combattre. Le vilain est devant lui, c’est le désert. Mais ce que je sais en lisant les bandes dessinées, c’est que le héros gagne toujours. Dans son aventure, le Wonder Boy va voyager, faire des connaissances et sauver le maximum possible de vies sur son chemin. Cet enfant a un pouvoir magique, lorsqu’il joue de son instrument dans une terre morte et que son compagnon danse, la vie revient dans cette terre, les plantes et les arbres poussent, l’eau coule, même les animaux réapparaissent. Le désert devient un espoir, un paradis pour tout le monde.
