Ce qui est dommage, c’est que la plupart des personnes qui se jettent dans l’entreprenariat le font sans prendre la peine au préalable de connaître les styles d’entreprises qui existent, les avantages et inconvénients de chacune d’elles, et le Pourquoi de leur initiative entrepreneuriale.
Être en connaissance de cause et pouvoir analyser les modèles business des leaders des différents marchés n’est pas un luxe pour un jeune qui veut se lancer dans l’entreprenariat. C’est une nécessité.
La séance d’entreprenariat animée par Jalal a été d’abord l’occasion d’échanger avec les jeunes autour des différences entre les modèles de type “Produit” et de type “Services”. Ainsi que les types d’échange B2B (Business 2 Business) et B2C (Business 2 Customer). Et ce en citant les exemples d’entreprises connues des jeunes.
Et aussi d’échanger autour des différentes motivations pour entreprendre : richesse, indépendance, reconnaissance, solution au chômage, maintien de la société familiale …
La séance a permis ensuite aux jeunes d’analyser par eux-mêmes l’expression “Si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit” en donnant l’exemple du modèle particulier sur lequel repose Facebook. Ce qui a étonné plusieurs jeunes, devenant conscients que leurs interactions et données sont exploitées par Facebook pour générer des bénéfices à travers la publicité. Les données sont d’ailleurs au centre de la pensée de toutes les entreprises qui réussissent actuellement.
Mais par où commencer si un jeune veut débuter un business ? Il faut opter pour les techniques et règles qu’adoptent les entreprises qui réussissent. Et ne plus les subir bêtement en tant qu’utilisateur.
La première technique largement utilisé est le “Start With Why”. Elle permet de se concentrer, au début et en continu, sur le “Pourquoi”’ de votre entreprise. C’est votre raison d’existence, celle que doit comprendre et sentir votre client quand il a affaire avec vous. Et celle à laquelle doit adhérer vos collaborateurs pour être vos porte-paroles sur le terrain.
Les jeunes ont donc compris l’application quasi religieuse du ‘Start with Why’ d’Apple énoncée dans leur slogan :”Défier le statu quo et faire les choses différemment, on y croit !”
Le risque de se tromper de solution ou d’être en rupture avec ses clients est minimisé grâce à cette méthode. Ainsi que le temps de réussite (“product/market fit”) et d’amélioration du produit.
Un jeune peut donc facilement proposer une solution à une problématique rencontrée par une niche. Pour ce faire, on utilise un prototype (MVP= “Minimal Viable Product”) à coût réduit, mais à forte valeur d’expérimentation du besoin qui permet de collecter des feedback de vrais clients, et non de sondages qui n’expriment pas vraiment des souhaits d’achats réels.
Et plus le jeune entrepreneur parcourt ce cycle, plus il maîtrise l’apprentissage de ses clients, son marché et son produit.
La remarque par rapport à cette méthode est que, grâce à l’effondrement des barrières matérielles qui éloignent la plupart des jeunes de l’action d’entreprendre, on constate un couplage de plus en plus solide entre l’entreprenariat et les valeurs et compétences immatérielles.
Un jeune qui veut entreprendre a l’obligation de connaître les problématiques que rencontrent l’homme au quotidien. Puis d’apprendre les solutions qui pourraient y remédier. et enfin d’expérimenter ces solutions sur le terrain, pour en choisir et en proposer les meilleures.
La deuxième technique est une approche scientifique développées et adoptées par les entreprises modernes du web. Appelée ‘Lean Startup’, elle consiste à englober l’entreprise dans un processus empirique et expérimental pour arriver à l’objectif qui est le profit et la résolution d’une problématique largement rencontré par un groupe d’individus (niche) avec un pouvoir d’achat adéquat.
Ce processus se base sur 3 étapes clés : Idée, Produit, Données.
Par Jalal Bricha