DÉBAT – La conscience politique chez les jeunes marocains

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Pour leur 23ème séance de DARDACHA, nos jeunes de MOMKIN et DARE’IN ont débattu sur le thème “La conscience politique chez les jeunes marocains”.

Après la présentation de quelques faits sur la politique et les jeunes au Maroc, le sujet a été introduit par les trois questions suivantes :

  1. Comment les jeunes expriment leur opinion ?
  2. Les jeunes disent être dégoûtés de la politique, mais faisons-nous l’effort d’être conscients des réalités politiques du Maroc ?
  3. Quelle sont les conditions nécessaires pour que le jeune puisse faire confiance au système politique marocain ?

Voici quelques opinions prononcées par les participants :

  • “Je vois la politique au Maroc comme une zone sombre que je ne veux surtout pas approcher.”
  • “Quand je pense à la politique, je perçois un grand désordre et je commence à me plaindre sur les décisions prises, je préfère alors ne rien avoir à faire avec la politique.”
  • “J’ai fait beaucoup de travail associatif, mais je n’ai pas réussi à créer un vrai changement. J’ai donc intégré un parti politique, j’ai fait des recherches pour comprendre le fonctionnement de la politique au Maroc et trouver un moyen de créer le changement, mais sans résultats.”
  • “Le problème ne vient pas des valeurs d’un parti politique, mais comment ces valeurs sont manipulées dans le seul but d’enrichir l’intérêt individuel.”
  • “Je peux faire de la politique sans intégrer un parti. Je pense que ce que nous faisons à Connect Institute quand nous discutons des problèmes sociétaux, c’est de la politique. Puis le moment où nous partageons notre opinion avec notre entourage nous propageons indirectement une forme d’opinion politique. A mon avis, c’est déjà un grand pas vers le changement.”
  • “En tant que jeune, je n’arrive pas à accepter les idées des partis politiques qui sont dominés par des personnes âgées, alors qu’il y a des jeunes qui ont des idées innovantes et adaptées à leur contexte. Il nous faut des partis politiques où des jeunes de moins de 29 ont le contrôle. Actuellement, nous sommes méprisés et nous n’obtenons pas la confiance des plus âgés. Ils méprisent nos opinions et ne croient pas en notre capacité à créer un changement positif.”
  • “Quand je pense à la politique, je vois des gens qui prennent des décision pour les autres. Selon moi, le pouvoir corrompt les gens, la politique à besoin de contrôle et de suivi, pour faire en sorte que la personne élue travaillera pour son pays et non pour seulement ses propres intérêts.”
  • “La politique, c’est l’ordre et l’évolution de la société. Mais nous devons être conscients que nous les citoyens sommes la chose la plus importante dans le système, parce que nous sommes le moteur de cette évolution. Comment une population qui perd son temps dans les réseaux sociaux avec un cerveau vide de connaissances et de savoirs peut créer quoique ce soit ? Dans ce temps, il y a des décisions qui sont prises sans que vous puissiez y faire quelque chose. Le changement vient d’abord par soi-même. Pourquoi attendre que quelque chose de divin vienne tout régler ? Nous sommes les seuls qui pouvons apporter le changement.”
  • “Est-ce que les jeunes font de la politique à la fac ? Certains oui, d’autres ont peur parce que des parties politique ont pris le contrôle et ne laissent pas les autres étudiants donner leur avis et si le malheur leur vient de donner leur avis ils peuvent jusqu’à être agressés physiquement. Je connais plusieurs personnes qui ne peuvent pas donner leur avis sinon ils devront quitter la fac face aux menaces.”
  • “En tant que jeune, aujourd’hui nous devons faire l’effort pour comprendre à quel point il est important d’être conscient du fonctionnement de la politique de son pays. Mais, prenons-nous le temps de faire l’effort de comprendre les choses alors que nous avons une grande chance d’accéder à l’information ? Pensez-vous que le marocain un jour va changer sa vision sur la politique et prendre conscience de l’enjeu ?”
  • “Le jeunes doit être cultivé pour pouvoir espérer avoir un impact. Je pense que seulement avoir l’information sur le fonctionnement de la politique ne va en rien aider à créer le changement. Un jeune qui n’est pas cultivé ne peut rien faire.”
  • “Nous avons parlé du lien que nous avons avec la politique, ce que nous pensons de la politique et notre position, mais nous devons savoir que nous avons le devoir de comprendre l’importance des engagements politiques sur la société”

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