Cultivons nos jardins !

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Dans tous les centres du réseau, chaque participant se verra attribuer une parcelle de jardin autour du centre. A MAHIR Center, l’expérience a été lancée.

Voici comment l’a vécue Abdelouadoud Benzekhran, 22 ans :

Il faisait déjà nuit, j’avais peu d’énergie, et Khalid m’a demandé d’apporter environ 25 morceaux de carreaux que j’avais cassés. Nous nous promenons dans les deux villas. Sans introduction, Khalid se lance à la recherche d’un endroit où il poserait un morceau de carrelage numéroté. Le numéro 1 est ici, le numéro 2 sera là et 3 … etc. Pendant le processus j’ai essayé de demander à Khalid de me donner un aperçu, mais il a réussi à détourner ma requête. Un instant, je me suis demandé s’il n’était pas capable de faire ça tout seul? J’étais juste le gars qui tenait les pièces, témoin d’un événement qu’il ignore complètement. Une fois terminé, il a articulé ses pensées et partagé le secret.

Les parties numérotées du terrain doivent être réparties entre les participants. La raison est de créer un jardin partagé au sein de MAHIR. Les jardins partagés ou communautaires sont des parcelles de terre partagées entre un groupe d’individus – généralement des voisins – qui partagent le travail et la récolte de leur jardin, que ce soit de fruits, de légumes, de fleurs ou même de bétail. L’accent de cette pratique est mis sur la communauté et l’aspect de groupe.

Le jardinage communautaire a donné naissance au progrès des idées démocratiques au XIXe siècle, lorsque le gouvernement britannique a alloué des parcelles de terre aux pauvres pour cultiver des légumes et des fleurs. Si nous considérons ceux de Sheffield, nous pouvons remonter jusqu’aux années 1730. D’après Joëlle Zask, philosophe et spécialiste de philosophie politique, les jardins partagés donnent un accès à la démocratie plus juste. Cultiver la terre, c’est se cultiver soi-même, développer des qualités et des attentions qui servent la vie sociale. Cela touche trois niveaux: individuel, social et politique. Ils sont aussi des lieux d’apprentissage, d’expérimentation, de connexion et même de méditation.

La première étape, après avoir numéroté les parcelles, c’était la distribution de ces dernières. Dès la fin du cours de photographie, j’ai brièvement présenté le concept à tout le monde et leur ai demandé de sélectionner un papier au hasard. Chaque bout de papier contenait le numéro d’une parcelle.

La prochaine étape sera la plantation. Le choix des plantes variera et dépendra du choix des participants. J’ai vraiment hâte de savoir ce que tout le monde plantera et à quoi ressemblera l’endroit après quelques mois. J’ai déjà établi une image dans ma tête où nous récoltons les fruits de nos plantes avec lesquels nous faisons des plats délicieux.

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