Le lundi 08 juillet 2019, durant la séance des 100 mots, les jeunes ont lu et discuté l’interview de medias 24 avec Abdelwahab Rafiki (Abdelwahab Rafiki: “La crise d’identité est le principal facteur de radicalisation”) qui a été réalisée suite aux meurtres terroristes d’Imlil.
Pendant le débat nos jeunes ont parlé de terrorisme, de radicalisation et d’identité. Un débat animé durant lequel les participants ont exprimé leur point de vue sur les causes potentielles de la radicalisation. Ils ont évoqué la pauvreté intellectuel, le vide émotionnel et le désespoir de la jeunesse. Ces facteurs sont exploités pour radicaliser les jeunes et leur promettre une vie meilleure, qu’ils ne peuvent pas avoir chez eux, dans l’au-delà.
En contre exemple, on a cité le cas des diplômés et les personnes en haut de l’échelle sociale qui rejoignent les groupes terroristes malgré la considération et l’estime qui leur sont accordés par la société. Tel est le cas également des occidentaux provenant de pays “développés” et qui, selon les participants, jouissent d’une vie confortable, mais qui choisissent d’épouser cette idéologie.
Pour appuyer leurs propos, les participants ont évoqué le roman “Nour, pourquoi n’ai-je rien vu venir ?” de Rachid Benzine qu’ils ont lu à ACT School pendant les séances de lecture collective. Ils ont également raconté leur vécu. Bouchra témoigne: “La religion nous a été transmise d’une mauvaise façon. A l’âge de 4 ans ma mère me disait déjà si tu fais cela tu iras en enfer, là où il y’a du feu”.
Concernant l’identité, quand nous avons demandé aux jeunes de se définir les réponses étaient variées. Trois réponses reviennent souvent. Ceux qui se définissent comme étant marocains, arabes, et musulmans, ceux qui pensent que l’appartenance à l’humanité prime et c’est leur identité et d’autres qui considèrent que l’identité change en fonction de l’âge et des situations vécues.