Dans les derniers épisodes d’Héritages, Taha Balafrej présente Virginie Despentes comme une auteure qui compte. Les jeunes de MAHIR Center en ont appris plus sur elle dans le podcast de France Culture “Je ne serais pas arrivée là si…” : Virginie Despentes.
Voici le texte rédigé par Mariam Oukadour, 19 ans :
France Culture a publié, le 15 décembre 2020, un podcast dans lequel l’écrivaine et la réalisatrice française Virginie Despentes ôte le voile sur les différents défis qu’elle a surmontés.
Il paraît que l’alcool est parmi les plus grands problèmes de Virginie Despentes. Elle a bu son premier verre à l’âge de douze ans. Au fil du temps, elle a noué une relation amoureuse avec l’alcool, à tel point qu’elle n’a plus pu affronter une situation sociale quelconque sans boire de l’alcool. Elle s’enivre en faisant et disant des choses qu’elle regrette le lendemain. “Ce n’est pas parce que c’est légal, que c’est anodin […] C’est un mode de vie qui est en jeu.”
Outre son addiction à l’alcool, Virginie Despentes est célèbre par sa plume, par ses œuvres, et aussi par sa vie. Violée à l’âge de 17 ans, elle décide de pratiquer la prostitution de son plein gré et de vendre son corps cher. Le viol est resté gravé dans sa mémoire, présent dans la quasi-totalité de ses oeuvres. Le viol la constitue. Pourtant, elle n’a pas baissé les bras, elle a travaillé dur pour pouvoir donner naissance à des œuvres inédites. Après sa réussite, elle dit d’une voix ferme dans ce podcast : “Il faut absolument passer par ces étapes : on n’arrivera pas, c’est nul, on n’arrivera jamais.” Et les dépasser.
Cette phrase me taraude lorsque je vis des moments d’échec. Je songe aux différents empêchements qui me bloquent ; l’environnement dans lequel j’ai grandi, les séquelles de l’ignorance que je porte jusqu’à présent. Quand je découvre les livres qu’ont édité des personnes célèbres qui ont tant enduré dans leurs vies, une lueur d’espoir jaillit de nouveau et je gagne une bouffée d’énergie.
