Le jeudi 16 avril nous avons regardé et discuté ensemble le film Fahrenheit 451 de François Truffaut, adaptation du célèbre roman de Ray Bradbury.
Nos jeunes trouvent que les événements du film s’appliquent à la réalité actuelle. La différence c’est que dans le film les gens étaient obligés de renoncer à la lecture et aux livres et de s’occuper d’activités abrutissantes, aujourd’hui nous le faisons par choix. Nous avons accès à plusieurs livres et à une panoplie de sources de savoir mais nous choisissons toujours un divertissement sans bénéfice intellectuel.
Ils ont remarqué que c’est grâce aux questions et à la curiosité que Montag, a eu une prise de conscience et un changement de position vis-à-vis des livres.
Après la séance de projection-débat, Douaa et Douha ont eu une discussion autour du film avec Aicha Akalay et des participants des différents programmes de Connect Institute. Voici ce qu’elles ont rédigé à propos du film et du débat :
“La première chose qui m’a attiré avant de voir le film c’est pourquoi 451 et pas un autre nombre? Après des recherches, j’ai trouvé que 451 c’est la température à laquelle les livres s’enflamment. Alors le film parle des livres . Les questions qui se posent maintenant : pourquoi à l’époque et dans cette période spécialement les gens brûlaient-ils les livres ? Est-ce que les livres sont un grand danger pour les peuples ?
D’abord, le premier message que j’ai pris du film c’est de poser les questions. Montag, le héro du film vit une vie simple. Il travaille, il mange et il dort, c’est ça sa vie. Il vit sans se poser des questions. Lui c’est un exemple parmi des milliers de personnes qui vivent comme ça ils vivent pour mourir un jour. Mais s’il pose une seule question à lui-même sa vie va changer et c’est le cas de Montag. Est ce que tu es heureux ? La question qui lui change tout. Sa pensée, son travail, sa vie et déclenche sa curiosité.
Ensuite, dans cette période que décrit le film, la connaissance est considérée comme un danger, les livres sont interdits, et pourquoi ? C’est le plan des responsables pour que le peuple devient idiot, pour leur donner des informations correctes ou non et qu’ils les acceptent sans réfléchir, sans chercher dans une référence pour vérifier. Mais quelle sont les moyens qu’utilisent les responsables pour publier ces informations ou pour rendre les gens stupides ? Tout simplement c’est la télévision. Cette dernière joue un rôle nécessaire dans cette période pour rendre les gens stupides. Elle détruit les relations humaines et empêche toute possibilité de développer ses propres idées et opinions. Elle était un outil pour l’abrutissement
Puis, si tu as un livre c’est contre la loi et on peut conclure que dans cette période la loi protège les dupes.
Dans la discussion avec Aicha Akalay et notre groupe j’ai trouvé que chacun de nous a un livre qu’il préfère et des citations qu’il aime. Chacun de nous lit chaque jour pour développer sa pensée. Les livres pour nous sont l’arme de défense. Dans ce sens j’ai une citation que j’ai retenue du film « Ces livres sont vivants ils me parlent » vraiment il y’a une grande différence entre ceux qui lisent et ceux qui ne lisent pas. La personne qui lit a toujours des arguments à son opinion, ne dit pas n’importe quoi, prend l’information et vérifie toujours si elle est correcte ou non contrairement à celle qui ne lit pas. Elle a seulement sa propre opinion ses propres idées et accepte toutes les informations sans réflexions.
Finalement, je trouve qu’on aime toutes les choses qu’on nous interdit. Par exemple, les livres dans cette période sont interdits. Il y’a des gens qui se battent pour lire les livres. Maintenant, avec cet confinement c’est interdit de sortir mais ils y’a des gens qui sortent. Si on réfléchit bien la majorité dans ce pays ne lit pas même s’il n’y a pas aucun loi qui interdit la lecture ou les livres. Alors si on interdit de lire des livres, est-ce que cela va changer quelque chose ? Est-ce que cela va faire aimer les livres et la lecture aux gens ?” – Douha Eddaris
“J’ai eu la chance de participer au débat du film de science fiction Fahrenheit 451 avec d’autres participants du réseau Connect Institute et Mme Aicha Akalay. Le film a été produit en 1966 par François Roland Truffaut. C’est une adaptation d’un roman de Ray Bradbury. On a commencé le débat par la question de Mme Aicha dans laquelle on donne notre opinion sur le film. Il y a des jeunes qui n’ont pas aimé le film parce que c’est une version ancienne et ils n’ont pas eu aucun sentiment des personnages. Mme Aicha partage aussi cet opinion. Je suis d’accord avec les amis mais le film a une idée à la fin.
Taha a rejoint le débat, il a partagé avec nous son opinion sur le film, aussi il nous a donné une histoire sur la relation entre l’humain et les livres à travers l’histoire. L’humain est toujours en guerre avec les livres depuis longtemps, les bibliothèques qui sont brûlés à l’époque d’Hitler, les livres de Marx et leur sensibilité au Maroc et d’autres histoires. Il nous a encouragé à voir d’autres films ou documentaires bénéfiques.
Le rôle des livres, non seulement aujourd’hui mais à toutes les époques, est important pour connaître et pour construire un esprit critique. On a besoin de faire des critiques pour voir et comprendre bien comme il faut.
A la fin du débat Mme Aicha Akalay a partagé avec nous une note qu’elle a lu dans un livre pour se détendre du stress du travail. Le sens de la citation est l’inspiration ne vient pas quand tu dors sur le dos et tu vois le toit. Elle nous a demandé de partager un livre qui a laissé une trace sur nous ou un livre où nous avons senti que cela parle de nous-même.” – Douaa Larif
