Illettrisme éradiqué et épanouissement des jeunes, voici les sujets traités durant les ateliers organisés dans le cadre de NABNI #1. En effet, l’après midi a été dédiée aux échanges entre les participants provenants de divers horizons. Durant près de deux heures, 10 groupes se sont focalisés sur la thématique de l’illettrisme alors que 12 groupes ont traité celle de l’épanouissement de la jeunesse marocaine. Chaque groupe était constitué de 15 personnes en moyenne, soit un total de 330 personnes qui ont nourri les débats avec leurs expériences personnelles et leurs différents points de vue. En effet, les ateliers ont été marqués par la présence d’élèves, d’étudiants, de professionnels de tous bords (consultants, bailleurs de fonds, acteurs associatifs) et de Connectors. Les discussions se sont déroulées dans d’excellentes conditions. Les groupes étaient répartis dans plusieurs salles mais aussi à l’agora de l’université. Écoute active et partage sincère étaient les maîtres-mots de cet après midi.
Les ateliers ont été conçus de sorte à faire émerger des solutions faisables et concrètes. Ainsi, les moderateurs, tous issus de l’écosystème Connect Institute, ont commencé par présenter leur atelier, introduire le sujet et le contextualiser pour ensuite donner la parole aux participants. Ces derniers ont partagé leurs avis et expériences personnelles en lien avec le sujet, avant de proposer des pistes de solutions.
Après ce premier échange, chaque deux groupes traitants du même sujet ont fusionné pour comparer leurs synthèses, relever les points de divergence ou de convergence, et choisir le rapporteur en charge de présenter la synthèse finale en plénière.
Durant les ateliers, Yahya et Hind, deux participants de MAHIR Center ont fait le tour des groupes pour recueillir les idées phares et les solutions proposées que leur programme pourrait porter. Parmi les problématiques les plus évoquées aux sein des groupes, ils ont relevé la question de la langue, celle du désespoir des jeunes face à la réalité marocaine mais aussi le manque de culture, de connaissances et une rupture dangereuse avec le livre en général. A l’issue de la restitution en aparté avec les rapporteurs, Yahya et Hind sont ressortis avec trois propositions de solution sur lesquelles MAHIR Center et tout l’écosystème Connect Institute s’engagent à travailler.
La première porte sur le déploiement de centres dédiés à l’épanouissement des jeunes, appelés “Écoles de la vie”, dans plusieurs régions du royaume. Celle-ci sont centrées sur l’écoute, la créativité, la collaboration, le dépassement de soi en inculquant aux jeunes la capacité d’apprendre à apprendre. Autre solution identifiée sur laquelle notre écosystème s’engage: le développement de la littératie, c’est à dire l’aptitude à lire, à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie quotidienne. Les apprenants MAHIR vont créer des cercles de lecture en commençant d’abord par le campus de l’UM6P afin d’encourager la lecture, le débat et l’acquisition d’une culture générale solide. Enfin, ils souhaitent plaider en faveur d’une langue arabe marocaine qui facilite à tous l’accès au savoir, et favorise la communication et l’expression personnelle.
Ces engagements ont été annoncés en plénière après la restitution des 12 rapporteurs. Le succès des ateliers est en grande partie dû à la diversité des individus venus construire collectivement la vision du Maroc dont ils rêvent.
