Après la conférence tenue par Taha Balafrej le 16 septembre sur le sujet, les participants NACELLE se sont mobilisés pour mener une enquête qui leur permettrait de mesurer la gravité du problème dans leur ville.
Avant de se déployer sur le terrain, les participants ont d’abord fait des séances de brainstorming pour décider de la forme du questionnaire, des questions à poser, des endroits ou enquêter …
Le 25 septembre 2022 le groupe a commencé les enquêtes. L’échantillon interrogé compte 100 jeunes âgés entre 17 et 35 ans. Il se composait de 57% de jeunes hommes et 43% de jeunes femmes. Après un échange sur l’âge, les études, la spécialité … les participants demandaient à la personne interrogée de lire un petit texte (en arabe et en français).
Les résultats ressortis par cette enquête sont que 74% des personnes interrogées sont des illettrées.
Ces 74% comportent 55% d’étudiants en cycle de licence, 29% d’étudiants en baccalauréat et 15% d’étudiants en cycle de master.
Les participants de NACELLE ont saisi l’occasion des échanges avec les interrogés, pour expliquer la différence entre l’illettrisme et l’analphabétisme.
A l’issue de cela, 49 personnes sur 100 interrogées ont spontanément déclaré être illettrées.
Voilà ce que dit Yasmine Abakarim suite à l’expérience des enquêtes :
« C’est la première fois que j’aborde des inconnus dans la rue. Cette expérience m’a ouvert les yeux sur la réalité choquante de notre pays. La plupart des personnes interrogées étaient dans le déni et ne voulaient pas admettre le fait d’être illettrés. La solution commence d’abord par la remise en question et la prise de conscience sur cette situation périlleuse.»
