Une séance intitulée Curiosité

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Jeudi 19 novembre 2020, Taha Balafrej a proposé aux participants MAHIR un atelier de méthode leur permettant d’améliorer leurs écrits. Partant d’un article ayant capté son attention dans le journal El Pais, il a raconté le cheminement de sa curiosité et a livré les secrets de fabrication de ses écrits.

Découvrez le compte-rendu de la séance par Amina Saadi, 33 ans

Une proposition de méthode inspirante et intéressante que celle que nous a présentée aujourd’hui Mr Taha BALAFREJ. Une visite guidée du cheminement de ses pensées à sa réflexion, de la curiosité à l’écrit.

Tout est à base de curiosité. Cependant, il faut la gérer, l’orienter et faire des choix pour ne pas se dissiper. Curieux, oui, mais de quoi ? S’intéresser d’abord à ce qui nous interpelle. L’actualité développe notre curiosité. Choisir nos sources et s’en abreuver régulièrement. Journaux, revues littéraires, radios. Comparer les presses des différents pays pour se faire sa propre opinion. Combien de temps ça prend se demande-t-on ? Pas d’inquiétude, sûrement moins que celui que l’on passe sur les réseaux sociaux.

Il faut pour notre esprit, du grain à moudre. Très belle image qui sous-entend un mouvement constant, une mutation, une transformation d’une matière en une autre. On ne peut pas prétendre vivre dans ce monde sans écouter ce qui se dit. Parfois, il faut pousser un peu plus loin. Un processus qui tourne en arrière fond et qui se révèlera un jour dans un écrit, une réunion, un projet.

La curiosité de Mr. BALAFREJ a donc été titillée par cet article du journal El Pais au sujet des immigrés marocains arrêtés à Arguineguin. La photo de l’article l’a particulièrement interpellé. Ces visages lui sont familiers. Ce pourrait être des jeunes de Connect. Un journalisme intelligent met la bonne image pour mettre en valeur son contenu.

Les ingrédients pour qu’une curiosité ait un sens et aboutisse à un écrit sont l’observation et l’analyse des dates, lieux, faits, personnages. Du titre, de l’image, on cherche. On met en relation les dates avec l’actualité, on cherche sur une carte le nombre de kilomètres qu’ils doivent parcourir. Comment ces 200 personnes ont-elles fait pour arriver là ? Savoir lire les dates et les relier. Histoire et Géographie sont deux choses qui vont ensemble. La vie, c’est l’espace et le temps.

Les personnages. Les visages et l’énergie qui s’en dégage. Que des hommes. Des jeunes, en pleine forme. Ce sont les jeunes qu’on veut mobiliser et qui partent. Enfin, le contenu. Hamza, jeune informaticien de 25 ans, de Marrakech. On en connaît tous un. Un freelance qui en a assez et qui veut aller chercher ailleurs.

Puis la connexion de tous ces éléments pour mener à notre opinion et notre interprétation. Quels sont les sujets auxquels cet article a fait écho ? Le climat, le silence de notre presse et des homologues marocains. La connexion entre le mouvement amazigh et les Îles Canaries. Les 200km parcourus qui rappellent un article antérieur sur le même voyage mais en provenance d’Algérie.

Ainsi la lecture de cet article a conduit Mr. Balafrej à la rédaction d’un texte de 100 mots. Qui finit sur son opinion qui en appelle à l’intelligence du lecteur. Quand on lit un contenu et que beaucoup de choses nous interpellent, quand l’effet boule de neige est enclenché, que cette information appelle une réflexion et des connexions, on écrit dessus. On en laisse une trace.
[…]

Laissons donc notre curiosité nous guider, aiguisons notre pensée, affinons notre plume.

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