RÉDACTION – Séance de discussion autour de l’article Héritages n°20 (Compte-rendu de Abdelouadoud Benzekhran)

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Début décembre, après quelques jours de pause, les participants MAHIR Center se retrouvent pour une séance de discussion avec Taha Balafrej. Ils débattent des idées présentes dans l’article Héritages n°20. Au fond de la salle, Abdelouadoud ne dit rien. Découvrez son compte-rendu de la séance.

Compte-rendu de Abdelouadoud Benzekhran, 22 ans – Participant MAHIR :

Pré-réunion:
J’étais là, trente minutes avant la séance de mentoring, ni à la villa MAHIR, ni à LYDEX, ni à l’UM6P. J’étais dans un café à Marrakech. Un peu loin de l’endroit où se déroule ma nouvelle routine. Devant moi, une tasse de café et un cahier contenant toutes les remarques que j’ai enregistrées en lisant le 20e épisode d’Héritages de Taha Balafrej.

Réunion:
Comme d’habitude, nous préparons des questions autour du texte auxquelles Taha répond par la suite dans la séance. Les sujets varient: l’importance de tenir un journal, la réalisation de son rêve de transmettre ses connaissances et d’être utile à sa communauté, le discours d’Obama en 2009 au Caire et l’évolution de la situation en Égypte…etc. Tous ont été intégrés de manière cohérente dans son texte de quatre pages.

L’échange contenait des avis et des conseils que je considérais comme inutiles ou simplement de bon sens; lire, écrire et travailler régulièrement pour se dépasser. J’ai réalisé plus tard que c’est ce bon sens que la plupart des gens ne s’incarnent pas dans leur vie, que c’est pour cette raison que les gens perdent leur temps avec des trucs inutiles. Je donne toujours une comparaison du discours de Taha comme des applaudissements qui réveille une personne endormie et lui rappelle de rester concentrée sur la bonne voie.

Post-réunion:
Deux jours plus tard, j’écrivais sur mon séjour à Marrakech. Ou plus précisément sur l’aliénation et la pitié que j’ai ressentie pendant le séjour. J’avais l’impression que les gens étaient primitifs; ils étaient dans une merde étiquetée «zone de confort», ils voulaient juste «s’amuser», ils parlaient une langue pleine de clichés, de stéréotypes et de contenu vide. Je ne pouvais qu’être un observateur d’un monde auquel je ne me sentais plus appartenir.

On peut appeler cela une coïncidence mais certaines des idées évoquées dans Héritage 20 se sont projetées sur les amis que j’ai rencontrés à Marrakech. Ce sont de jeunes artistes énergiques, ambitieux et talentueux, qui travaillent dur mais inintelligemment. Ils semblaient perdus. C’était des chefs bien équipés avec très peu d’ingrédients. Des ingrédients qui peuvent être augmentés par la curiosité, les expériences nouvelles, la culture générale, la lecture, la connaissance de soi, de se libérer de son ego… etc. La scène était triste. C’est à ce moment-là que j’ai souhaité pouvoir transmettre mes connaissances et rendre ces jeunes conscients de l’importance de nourrir l’esprit. C’est à ce moment-là que j’ai vraiment compris le rêve de Taha.

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