RÉDACTION – Les cabinets de lecture en France au 18e siècle (Texte de Riham Seffar)

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Cette semaine, l’un des exercices de rédaction des participants MAHIR était à propos d’un article sur les cabinets de lecture en France au 18e siècle.

Voici le texte de Riham Seffar, 28 ans – Participante MAHIR :

L’exercice de réflexion de cette semaine porte sur l’article dont le titre est « Les cabinets de lecture » de Roger Chartier. Ce dernier, né à Lyon en 1945, est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales et professeur au Collège de France. Historien de l’éducation, du livre, de la lecture, il consacre ses recherches aux pratiques culturelles dans les sociétés de l’Ancien Régime.

Le texte, comme son titre l’indique, parle des différentes formes des cabinets de lecture qui ont marqué la France au XVIIIème siècle. On retrouve les cabinets littéraires, initiatives lancées par les libraires, qui rendaient accessible au public modeste les livres interdits, les journaux et tous types de romans et de récits. Tout cela en échange d’un abonnement de 3 livres par mois. Il y avait aussi la chambre de lecture qui est considérée comme une institution et donc un peu plus privée. Elle offrait, à l’inverse des bibliothèques, un espace de lecture chaleureux, éclairé et confortable. On pouvait également y discuter et échanger autour des contenus des livres.

D’autre part les sociétés littéraires ont émergé et se dotaient de bibliothèques et de collections plus variées de livres et de journaux. Elles favorisaient la liberté d’expression et les discussions philosophiques, politiques ou littéraires, éléments majeurs du développement de l’opinion publique au XVIIIème siècle.

Les cabinets de lecture ont joué un rôle important dans la démocratisation de la lecture auprès des classes sociales qui n’avaient pas forcément un accès facile aux livres. Ils ont favorisé la consommation ainsi que la diffusion de la production écrite et de l’imprimé auprès d’un plus large public.

Au Maroc, malheureusement, la lecture n’est pas une pratique très répandue. Selon le HCP, les marocains adultes lui consacrent 2 minutes maximum par jour et moins d’une minute pour les enfants. Un constat appuyé par les résultats alarmants des classements PISA 2018 et PIRLS 2016 qui évaluent la compréhension de l’écrit chez les jeunes marocains par rapport à d’autres nationalités. Le verdict est toujours le même : le Maroc occupe les dernières places de la liste !

Les cabinets de lecture semblent être des moyens parmi d’autres pour promouvoir la lecture. Toutefois leur concept devra être innovant et attrayant afin d’attirer un public plus jeune et surtout de développer en lui ce goût de la lecture. Ces cabinets peuvent être organisés de façon à avoir un espace de lecture et un autre de discussion autour d’un ouvrage avec la présence même de l’auteur ou juste entre participants. Les gens pourront y lire des livres ou bien des extraits de livres en fonction de leur thème de prédilection et également en fonction du temps qu’ils souhaitent y passer tout en consommant des boissons ou des gâteaux à prix remisé.

Pour s’adapter à l’ère numérique et selon une enquête de l’ANRT, 98% des jeunes marocains sont connectés aux réseaux sociaux. Donc pourquoi ne pas inciter ces personnes à exploiter ce temps dans ce qui sera bénéfique pour eux en créant davantage d’applications de différents concepts et dont le but est de les habituer à lire ou bien aussi créer des plateformes ou des réseaux sociaux dédiés à la lecture, aux livres, et aux partages d’expériences.

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