RÉDACTION – Les cabinets de lecture en France au 18e siècle (Texte de Mariam Oukadour)

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Cette semaine, l’un des exercices de rédaction des participants MAHIR était à propos d’un article sur les cabinets de lecture en France au 18e siècle.

Voici le texte de Mariam Oukadour, 19 ans – Participante MAHIR :

Roger Chartier, historien français et écrivain spécialiste de l’histoire moderne, a mis l’attention sur le rôle joué par les cabinets de lecture en France, au 18e siècle, dans son livre intitulé “Lectures et lecteurs dans la France d’Ancien Régime”, paru en 1982.

Les bibliothèques publiques étaient monnaie courante à l’époque du 18e siècle en France, mais elles étaient dédiées seulement aux intellectuels et savants, et elles n’ouvraient leurs portes qu’à des créneaux horaires précis. À cette époque, les libraires ont créé des cabinets où ils peuvent mettre les périodiques et journaux à la vente. Ces espaces sont devenus fréquentés par les gens de la classe moyenne pour pouvoir lire les ouvrages mis en vente. Après 10 ans, ces espaces sont devenus des cabinets de lecture, les libraires ont doublé leur commerce et les gens ont pu accéder aux ouvrages chers par un prix d’abonnement abordable. Les cabinets de lecture ont donné naissance aux institutions où des commissaires veillent à choisir les ouvrages les plus utiles aux lecteurs. Les espaces de lecture sont devenus plus confortables, plus clairs, ouverts tous les jours et à tout le monde. Ils ont ouvert leurs portes aussi dans les villes moyennes dépourvues d’académies. Et par cela, la France est devenue une société littéraire, une société dans laquelle les gens se réunissent pour échanger et discuter de différents sujets ; les académiciens tirent des sujets intéressants et les lecteurs en discutent et nourrissent les échanges grâce à la lecture.

Au Maroc, et surtout à Agadir, le terme de bibliothèque est étranger à un grand nombre de jeunes. Ce n’est pas parce que les bibliothèques n’existent pas, mais parce que les gens, spécialement les jeunes, n’ont pas l’habitude de lire et d’aller chercher les espaces où ils puissent nourrir leurs cerveaux assoiffés.

Personnellement, je n’ai commencé à lire qu’à l’âge de 18 ans, parce que je n’ai pas eu besoin de lire et de comprendre le monde, tout ce qui m’intéressait avant étaient mes notes. Après avoir eu le baccalauréat et découvert le monde universitaire, j’ai adhéré à la médiathèque de l’Institut Français, le concept du 18e siècle en France est arrivé au Maroc au 21e siècle. Par un prix annuel de 100 dhs, j’ai eu accès à la bibliothèque, au cinéma et aux rencontres avec des personnalités de renom. En outre, j’emprunte 4 ouvrages à la fois. Cela prouve que les espaces ne manquent pas, mais ce sont les gens, et spécialement les jeunes qui manquent. Quant aux échanges, la première fois que j’ai assisté à un débat était à Dar Momkin. À ce moment-là, j’étais surprise par la manière dont les jeunes discutent, par l’importance de ces débats, surtout lorsqu’ils sont animés par et pour les jeunes. J’étais aussi déçue parce que je n’ai eu aucune connaissance sur le sujet qu’ils débattaient. A ce moment-là, j’ai compris qu’il me faut absolument lire pour savoir, pour pouvoir comprendre, pour ne pas être ignorante.

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