Pour la séance DARDACHA de cette semaine, les deux participants Khaoula et Younes ont été invités à présenter un exposé sur les évènements de mai 68, en se basant sur une vidéo de l’émission Karambolage d’ARTE, et ont animé le débat qui a suivi. Lors de la discussion, les jeunes ont parlé de liberté d’expression, des revendications des jeunes, des manifestations, du printemps arabe, et du changement par les jeunes.
Après avoir demandé aux participants quelles étaient leurs revendications actuelles, la réponse qui revenait le plus souvent était d’offrir plus d’opportunités d’emploi.
Parmi les jeunes présents, plusieurs ont participé, lorsqu’ils étaient au lycée, à des manifestations contre la plateforme Massar. Ils ont tous affirmé qu’ils ne comprenaient pas contre quoi ils manifestaient ni à quoi servait la plateforme. Ils le faisaient juste pour imiter les autres ou bien parce qu’ils étaient menacés et contraints de le faire par d’autres élèves. Ces derniers envahissaient les lycées où les cours étaient maintenus et obligeaient les professeurs à laisser les élèves quitter leurs classes.
Quelques commentaires des participants :
Chaimaa L. : Je pense que le meilleur moyen de faire entendre sa voix est le boycott. La preuve est ce qui s’est passé il y a quelques années avec Centrale, Afriqya et Sidi Ali.
Younes : Si je trouve un travail dans mon domaine d’études ne serait-ce qu’avec un salaire de 2000 DH, je l’accepterai sans réfléchir.
Mouhcine : À mon avis, avant de manifester, il faut d’abord exprimer ses revendications et dialoguer. La manifestation pacifique doit rester le dernier recours, il y a toujours un risque que cela dégénère et que des revendications correctes soient utilisées à d’autres fins.
Hamza : On te laisse t’exprimer librement uniquement si tu ne parles pas de choses sérieuses. L’objectif est de créer l’illusion de la liberté. Par contre, dès que tu commences à aborder des sujets importants et qui dérangent, tu dois t’attendre à ce qu’on t’interpelle à n’importe quel instant.
