Pour cette semaine, les participants MAHIR ont lu et discuté des extraits de deux articles publiés sur The
Guardian et qui traitent du pouvoir du storytelling dans le déclenchement des guerres et l’instauration de
la paix.
Voici la conclusion qu’en a tiré Leila Klila, 28 ans :
« L’origine des guerres se trouve dans l’esprit d’un poète » c’est comme ça que Yuval Noah Harari, historien israélien célèbre pour son bestseller Sapiens, commence son texte à propos de la cause principale pour laquelle des peuples vivent et meurent dans la misère pendant des années : une histoire qui regorge de jolis mensonges et qui a viré au drame. Un récit qui prône la violence et qui veut la prospérité d’une nation aux dépens d’une autre.
Selon Harari, c’est le discours de haine, de racisme et d’exclusion qui est la source des malheurs des Palestiniens et des Israéliens et non pas le territoire ou encore la faim. Hitler n’a jamais attaqué la Pologne pour s’emparer de terres afin que les Allemands construisent des maisons. Putin, qui est à la tête du plus large pays du monde, n’a en aucun cas besoin de plus de territoire. Ces personnes ont été nourries par des récits depuis leur jeune âge qu’ils reproduisent à leurs tours.
Comme la guerre est dans l’esprit d’un poète, la paix peut l’être aussi. Samar Yazbek, romancière et journaliste syrienne exilée en France, affirme qu’écrire contre la guerre et écrire la vérité de la guerre est un acte noble de justice. Les mots ont un pouvoir immense. Écrire la paix, le futur paisible et l’amour entre les gens est une force de changement.
Il est vrai qu’il y a des guerres qui ont commencé à cause d’histoires, mais il est vrai aussi que d’autres pays se font la guerre pour dominer ou récupérer des ressources. L’être humain est avide de nature. Il cherche toujours plus et mieux.
Nous ne pouvons pas nier que l’impact des écrits sur l’histoire de l’Homme est fort. Cependant, je doute de l’existence d’un texte qui soit juste et satisfaisant pour tous les pays du monde. Dans une histoire racontée, il y aura toujours des avis et des points de vue différents l’un de l’autre. Ce qui est pour l’un une vérité, ne l’est pas forcément pour l’autre.
Le narratif ou tous les pays du monde seront égaux et dans lequel la paix règnera est utopiste.
