La crise de la vingtaine. Découvrez ce que Imane de MAHIR Center a rédigé sur le sujet.

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Pour l’exercice hebdomadaire de cette semaine, les participants MAHIR ont traité le sujet de la crise du quart de vie.

Après avoir lu l’article La crise de la vingtaine : « Dans les soirées étudiantes, les gens ont l’air tristes. Je préfère rester chez moi », ils ont été invités à exprimer leurs réflexions personnelles sur le sujet.

Voici ce qu’a écrit, Imane Hamid, 22 ans : 

Que faire quand on est confronté à cette petite voix qui nous dit : « Tu n’as pas la vie qui te correspond, tu n’es pas vraiment à ta place » ?

Constater que notre vie ne nous ressemble plus apporte un lot d’angoisse qui est parfois difficile à supporter. Nous, êtres humains, n’aimons pas la perte, le manque. Or, la crise vient nous y confronter.

Dans mon cas personnel, j’ai souffert moi-même de la crise de la vingtaine il y a à peine quelques mois, après avoir eu le diplôme. La vie d’adulte me paraissait comme un Eldorado ; c’était la liberté. Je pensais que toutes les questions qui me torturaient au sujet de mon avenir seraient réglées et que je n’aurais plus de problèmes.

Malheureusement, ce n’était pas le cas. Après des années de scolarité, passées à suivre un chemin bien balisé, je devais choisir quelle direction donner à ma vie dans un contexte de crise économique angoissant qui n’avait rien à voir avec la vie d’adulte telle que décrite par mes parents. Personne ne m’avait parlé des difficultés que je rencontrerais en tant que jeune adulte. Pour tout le monde, il semblait que j’étais maintenant apte à trouver un emploi et à me débrouiller, alors que j’avais terriblement besoin de guides.

Depuis que j’étais toute petite, mes parents et mon entourage ne cessaient de me répéter : « Si tu travailles bien à l’école, tu trouveras un bon métier qui te fera gagner plein d’argent, et tu seras heureuse. » Seulement voilà, arrivée dans la vie active, j’ai vite compris que les choses qui m’avaient été promises n’arriveront pas.

Pendant longtemps, j’ai eu l’impression que tout ce que je faisais, c’était par choix, mais je me suis rendue compte que je suivais mon entourage et la société.

Trop occupée à réussir mes études, je ne m’étais jamais réellement demandée ce que je voulais vraiment faire de ma vie. Alors, en quête d’un sens à donner à ma vie et à mon parcours, j’ai trouvé MAHIR Center. MAHIR est pour moi l’occasion d’acquérir les qualités et les compétences pour créer un changement positif et durable au profit de la jeunesse marocaine. Cet écosystème m’a ouvert les yeux sur plusieurs problèmes enracinés dans notre société.

Comme l’a dit le jeune homme Gus dans l’article publié dans le journal Le Monde, le 03 septembre 2022 :« J’ai pris conscience que ce n’est pas la fin du monde de bifurquer, de ne pas cocher toutes les cases dans l’ordre. Je reviendrai peut-être à l’ingénierie, mais dans un domaine qui me semble plus utile à la société ». Il est tout à fait normal de suivre une voie complètement différente et de ne pas se projeter à trop long terme.

En outre, c’est à MAHIR que j’ai découvert la réalité que je vivais et dont personne ne m’en avait parlé. Il s’agit de la crise de la vingtaine ou la crise du quart de vie. La vingtaine est pour de plus en plus de jeunes un cap difficile à passer. Il est question d’une crise existentielle qui marque la fin de l’adolescence et l’entrée dans la vie d’adulte et qui touche quasiment tous les jeunes âgés entre 20 à   30 ans avec une intensité différente.

Avoir des doutes sur les études qu’ils ont entreprises, se poser des questions quant à leur avenir, être angoissés à l’idée de prendre la mauvaise décision, ressentir le besoin de sortir des rails sur lesquels ils viennent à peine de s’engager… Les jeunes d’aujourd’hui sont fréquemment assaillis de questions existentielles quand il s’agit de sauter à pieds joints dans la vie active.

Aujourd’hui, en tant que jeune diplômée, je ne sais pas si je suis réellement sortie de cette crise. Peut-être temporairement, puisque je me sens beaucoup mieux maintenant. Mais c’est une chose avec laquelle nous devons vivre même si nous pensons l’avoir quittée.

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