Journée de partage entre les jeunes de MAHIR, de MOMKIN 20 et de DARE’IN

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Les jeunes des programmes MOMKIN et DARE’IN ont accueilli ceux de MAHIR pour une journée riche d’échange sur des sujets de fond qui intéressent la jeunesse. Ils ont été partagés en quatre groupes dans le but de comprendre les besoins de la jeunesse et de produire du contenu pertinent, autour des challenges des jeunes de MAHIR : Livre, Documentaire, Green Campus et Web Radio. 

Voici une synthèse des échanges qui ont eu lieu :

Challenge Livre

L’ouverture et l’enthousiasme des Connectors étaient formidables, et grâce à leur curiosité et leur transparence que nous avons pu discuter de toute une panoplie de thématiques, objets des témoignages dans notre livre. En outre, nos amis nous ont beaucoup aidés pour alimenter notre stock de matière première : nous sommes maintenant en possession d’un excellent échantillon qui nous confirme l’idée que les jeunes sont conscients de leur situation et expriment leur volonté de changer les trajectoires et les méthodes.

Durant la matinée, nous nous sommes regroupés en cercle de 8 jeunes issus des deux programmes : DARE’IN et MOMKIN. Ce mixage a créé une valeur ajoutée en termes de manière d’analyse et de style d’argumentation, une richesse qui peut renforcer le contenu des témoignages. En effet, on a parlé de la famille, des objectifs futurs, de la religion…..etc.

L’après midi, après avoir constaté que chacun des jeunes avait un sujet qui lui tenait à cœur, on s’est réparti en petits groupes pour mettre le point sur les éléments principaux de leurs témoignages. Ils nous ont donné la chance de découvrir de nouvelles perspectives sur des thématiques que l’on n’avait pas encore abordées. 

Les jeunes nous ont laissé une trace écrite qui fera l’objet des coups de gueule / des coups de cœur de notre livre.

Challenge Documentaire

Nous avons animé un débat autour de deux projections : la pièce de théâtre « Zman Ezzmet », réalisée par la cellule créative M’SSRA7 ; et le court métrage « L’accordeur », qui raconte l’histoire d’un pianiste devenu accordeur de pianos. La discussion était riche et variée certes, mais a fini par converger vers 3 points essentiels :

  • L’obstacle auquel on fait face le plus souvent dans l’atteinte d’objectifs, c’est soi-même.

  • Il est important pour chacun de choisir sa propre voie, d’être responsable de son choix et d’apprendre de ses erreurs.

  • Il est essentiel d’apprendre à assumer ses erreurs, et ne pas en faire des sources de dépression, savoir maintenir sa confiance en soi.

Ce débat était également l’occasion de repérer des profils intéressants afin d’être inclus dans le documentaire. Maryeme et Taqi Eddine semblaient être de bons candidats, dans la mesure où leurs histoires avaient un grand potentiel pour toucher notre audience.

Après le déjeuner, deux activités ont été organisées en parallèle : 

  • Le tournage avec les candidats mentionnés ci-dessus, afin de collecter du contenu pour le documentaire ; 

  • La poursuite des activités de partage avec le reste du groupe. Cette dernière a débuté avec la projection d’un court métrage sous le nom de « HACHAK », réalisé par l’un des participants du programme DARE’IN, Mohammed, dans le cadre de la compétition CAVA. Ce court métrage portait sur les paradigmes culturels concernant les répulsions entre les religions au Maroc. Le projection s’est suivie d’une discussion sur la manière dont les paradigmes prennent place en vulgarisant au mieux la manière dont le cerveau acquiert une nouvelle connaissance, et comment il est possible de mettre ce processus au service d’un savoir utile.

Challenge Green Campus

Tout d’abord, le jeu de mime pour briser la glace. Puis, deux vidéos de sensibilisation défendant la cause environnementale. C’est ainsi que nous avons commencé notre débat qui a donné lieu à plusieurs idéologies, hypothèses, jugements : 

  • Le problème réside dans le manque d’éducation et la mentalité bornée des personnes.

  • Il faut changer notre manière de penser.

  • Il n y a pas de sensibilisation tangible.

  • La sensibilisation n’a jamais changé la situation. 

  • On a grandi de la sorte, avec un tel mode de consommation. Les gens ont du mal à s’adapter et accepter le changement. 

  • Jeter les déchets par terre, c’est une façon pour se venger des autorités qui nous font payer des impôts.

  • Les gens ont besoin de comprendre la gravité de la situation, et les effets que leurs gestes quotidiens engendrent au fil des jours. 

  • Nous vivons dans une schizophrénie, nous jetons toujours la responsabilité sur les autres alors que nous ne pensons même pas à nos propres actes.  

  • Les gens s’intéressent plutôt aux autres choses, qui pour eux, sont prioritaires : la santé… .

  • Le manque de la collecte à Aourir pousse les gens à jeter leurs déchets dans la rivière. 

Après une heure et quart de travail en groupe, les participants étaient invités à présenter leurs propositions : 

Premier groupe : 

  • « Gaspillage alimentaire, ça nous touche énormément à Connect » 

  • Donner aux étudiants que les portions demandées.

  • Sensibiliser par l’écriture sur les assiettes. 

  • Projeter des vidéos : Démontrant une journée normale d’un étudiant tout en s’attardant sur la problématique du gaspillage. 

  • Des posters : « khdem rassek brassek et hez 9iyasek ». 

  • Tri des déchets, avoir une balance électronique affichant les quantités de chaque type.

Deuxième groupe : 

  • Afficher dans la cantine un grand écran montrant les quantités jetées, muni d’un système d’alarme à partir d’un certain chiffre. 

Troisième groupe :

  • Posters, affiches et funny memes. 

  • Diffuser des messages vocaux dans la radio de l’université.

  • Carte de fidélité, être sanctionné pour le gâchis et récompenser pour être responsable (gagner une boisson à la cafétéria ou un bracelet…). 

  • Avoir des boites avec les plateaux, pour y mettre le reste de la nourriture et le manger plus tard dans la journée. 

  • Faire parler les travailleurs de la cantine pour sensibiliser. 

  • Diffuser un court métrage à l’agora. 

  • Initier au tri.

  • Aller vers les réseaux sociaux, créer des hashtags.

  • Espaces verts : s’approprier un arbre/une plante pour chaque étudiant, qui va porter son prénom.

Challenge Web Radio

Après avoir fait connaissance de chaque membre du groupe, ses intérêts, ce qui l’anime, nous avons échangé sur les trois programmes MAHIR, MOMKIN et DARE’IN.

Ensuite, nous avons discuté sur l’usage du web par les jeunes, puis nous nous sommes orientés vers la web radio. Nous avons fait une présentation du projet, du questionnaire réalisé auprès des jeunes, des rencontres avec radio Maarif, avec Kech Radio et des autres visites. Ce qui s’est avéré nécessaire pour éclaircir notre propre vision de la web radio culturelle pour les jeunes.

Les feedback des participants sur le contenu et sa forme ont mis en évidence les messages ressortis des visites terrain. Un contenu culturel, de l’histoire, l’usage de la philosophie au quotidien, l’analyse de l’actualité , le monde de la politique … Les jeunes ont soif d’apprendre et veulent un contenu culturel adapté à leurs besoins et leurs intérêts. Un contenu ayant de la valeur en connaissance et portant sur l’action.

En leur proposant de faire une simulation d’une émission Débat jeunes, chacun du groupe à proposé une thématique de discussion :

  • Le concept de La liberté

  • En quoi les habitudes et traditions nous bloquent ou nous poussent vers l’avant

  • La relation de confiance entre les jeunes et les institutions.

  • Est ce que les jeunes sont satisfaits de leur situation.

  • Exprimer son opinion

  • L’ambition, le rêve et les objectifs

  • Les jeunes et l’ambiguïté du domaine de la politique

  • La créativité

  • En quoi la religion bloque notre développement.

Après l’appréciation majoritaire de la troisième proposition, le débat se prépare en définissant les axes :

  • Quelles Institutions ? Education, santé, sûreté, administration, partis politiques et gouvernement.

  • Quels aspects de confiance ? Communication, participation, efficacité, résultats, intégrité, intégration des jeunes, égalité.

  • Quelle relation ? Existe-t il une relation ? Y’a-t-il une rupture? Et pourquoi ? Comment fonder ou réparer cette relation ?

  • En quoi la participation des jeunes se manifeste ? Est-ce que les jeunes ont conscience du fonctionnement de ces institutions ? Connaissent-ils leurs droits et obligations ? Comment les jeunes peuvent améliorer la situation ?

Après la pause-déjeuner, les activités reprennent. Pour vivre entièrement l’expérience de l’émission, le groupe commence à travailler en binôme sur un micro-trottoir enregistré sur téléphone.

  • Quelle dernière expérience avez vous eu avec une institution ?

  • Etes-vous satisfait ?

  • Comment avez-vous agit ?

L’enregistrement commence par deux situations vécues et échangées lors du micro-trottoir. Tous les participants affirment se retrouver dans cet état d’insatisfaction et de manque de confiance.

Pour finir, nous nous sommes réunis à nouveau pour que chacun puisse exprimer son avis, partager une expérience, éclaircir une idée ou s’opposer à une autre. 

La discussion a porté sur :

  • L’absence de communication entre les institutions et les jeunes.

  • Le manque de confiance.

  • L’idée d’être différent dans la société est inappréciée, la société impose un style prédéfini.

  • Les institutions n’ont pas suivi le rythme des exigences et besoins de l’époque.

  • Le manque de confiance se construit dès l’enfance au sein de la famille passant par l’école et l’entourage ensuite aux établissements.

  • Le manque de confiance s’aggrave plus qu’on s’habitue et on accepte de vivre avec.

  • Le changement commence à partir de l’individu en commençant par connaître ses droits et obligations.

  • La composante humaine est à l’origine du problème.

  • Le problème de l’absence d’appartenance à la patrie est la base du manque de confiance des jeunes dans les institutions.

  • Les actions à entreprendre en cas d’insatisfaction d’un service fourni par un établissement publique.

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