Les participants du MAHIR Center Benguerir se sont rendus à Bordeaux, en France, cette semaine, du 26 au 28 novembre 2023, pour participer à des rencontres-ateliers artistiques et pédagogiques autour des œuvres du dramaturge et metteur en scène marocain Tayeb Saddiki. Ces ateliers ont été animés par Omar Fertat, maître de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne, où il enseigne le théâtre et le cinéma arabes au Département des Études arabes.
Les six participants MAHIR ont approfondi leurs connaissances sur la vie de Tayeb Saddiki, ses œuvres et ses réalisations. Ils ont également eu l’opportunité de rencontrer des étudiants du Département des Études Arabes et des Arts du Spectacle de l’Université Bordeaux Montaigne.
Ce voyage leur a également permis de sortir du Maroc pour la première fois. C’est une expérience culturelle très riche, à la découverte de la culture française, de la ville de Bordeaux et de ses dynamiques culturelles et universitaires.
Quelques-uns des participants ont souhaité partager leur témoignage sur cette expérience :
Imane Belhadi, 25 ans :
“ Le voyage est la nourriture de l’âme et c’est ce qui permet à l’homme de grandir et forger sa personnalité, comme Montaigne l’a si bien dit « L’homme fait le voyage, le voyage fait l’homme ». Parmi les figures connues qui se sont intéressées au voyage ,on trouve les fameux Abderrahmane El Majdoub et Tayeb Saddiki qui voyageaient à travers ses lectures et adaptations. 3 jours de notre séjour à Bordeaux sont déjà écoulés. Les ruelles de Bordeaux, ses moyens de transport, sa diversité architecturale et culturelle, tout m’inspire ! Chaque monument a quelque chose à me confier. Chaque boulevard m’accueille chaleureusement. Dans le regard de chaque personne, il y a une émotion spéciale à exprimer.”
Salma Agouzoul, 22 ans:
“J’ai remarqué que, contrairement au Maroc, la pratique de la lecture est bien présente en France et le livre est accessible partout et pour toutes les tranches socio-économiques. Prenant l’exemple du marché de seconde-main qui se situe au sein de la Cour de Victor Hugo, et qui contient un nombre énorme de livres à petit prix. Nous avons tous pris 5 livres à 3 euros uniquement, pourtant on peut expliquer ceci par l’existence de plusieurs maisons de publication en France et à la production abondante des livres.”
Zakaria Bychlifen, 26 ans :
“For my experience in Bordeaux so far, I have witnessed people running, dressing well, being polite to everyone, and also the engagement of students and the general public in culture, politics and social issues, and the cheap prices of books and tickets to cultural events. All of this makes me feel bad about the situation in Morocco. We have 3000 km of coastline, a rich culture and patrimony that’s been studied by foreigners, and has not been translated to Arabic, yet not fully exploited. This makes me wonder why we fell short to be at the top of the lists in things that really matter?”
Mehdi Chiha, 28 ans :
“I have witnessed an immense priority given to education, health, literature, coexistence, democracy, and revolutionary ideas that empower the people and provide them with a sense of authority over their rulers. Furthermore, there is a certain charm in the city’s quietness, its antique architecture, mixed with its modern counterpart, and the natural beauty that is omnipresent in all of its corners.”
