DÉBAT – L’histoire de la destruction des livres

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Cette semaine, nos jeunes ont lu et discuté autour d’un article relatant l’histoire de la destruction des livres de l’antiquité jusqu’à aujourd’hui. Ils ont ensuite été invités à rédiger une synthèse de l’article en donnant leur point de vue sur le sujet.

Voici le texte de Maryame et de Hanane :

 

“L’article parle sur un livre intitulé “L’histoire universelle de la destruction des livres” de Fernando Baez. Dans ses différents chapitres, on trouve comment était née l’écriture, les matériaux utilisés pour l’écriture et les grands lieux qui emportaient les sciences, les philosophies, les mythes, les poèmes et les écrits des hommes de l’antiquité (depuis l’Egypte, la Grèce à l’Alexandrie).

Un livre est une mémoire, une histoire et une science qui peut résumer les idéologies, les pensées et les découvertes de chaque ère. Mais des manuscrits et des documents écrits disparaissent à la suite de causes naturelles, d’accidents et de guerres.

L’Egypte où les constructions gigantesques contiennent toujours des indices mystérieux. Le papyrus était la matière sur laquelle les égyptiens écrivaient, et servait à la fois comme un bien alimentaire. Mais ces écrits avaient malheureusement disparu à cause des facteurs volontaires de l’humain ou involontaires de la nature. Certains ne considèrent pas les livres comme des biens précieux et brûler un livre après l’avoir lu est la preuve que l’esprit l’a retenu.

L’une des plus grandes catastrophes du XXème siècle dans le monde des bibliothèques est celle de la bibliothèque de l’Académie des sciences de Leningrad en 1988 qui a causé la destruction de 3 600 000 livres, dont certains ouvrages rares, ainsi que les manuscrits et les documents d’archives évidemment irremplaçables. Ainsi, on peut la comparer à la disparition de la bibliothèque d’Alexandrie.

Les guerres étaient parmi les facteurs de la destruction des livres, car elles ont un caractère souvent de guerre totale, ce qui par la suite conduit à la disparition de plusieurs livres. Des destructions voulues ainsi pour des motifs politiques ou idéologiques. Aussi des destructions occasionnées par les combats ou les bombardements, tel celui de la bibliothèque de l’université de Louvain en 1914 ou 300 000 livres et manuscrits. Nonobstant, les facteurs naturels aussi avaient des effets dans cette disparition : les tremblements de terre, les conditions défavorables (l’humidité).

Pour moi, les livres jouent un rôle important dans la construction de notre façon de vivre, de connaître nos origines et de nous informer. Avec 25% qui a pu nous parvenir, on a pu nous construire et inventer beaucoup de choses, si nous pourrions découvrir les 75% restantes, comment aurait été notre monde et notre vie ? Grâce à Platon nous avons l’accès à la philosophie de Socrate, car ce dernier n’écrivait pas et Platon par la suite avait écrit sur ses propos et sa philosophie.

Un livre me permet de vivre plusieurs vies, de connaître l’esprit des auteurs et leur façon de voir les choses. Et comme ça je construis mon esprit critique et ma façon de voir le monde.”

Par Hanane

“Après la lecture de l’article, la recherche profonde et l’échange des informations entre mes camarades qui ont participé à la discussion, nous avons souligné les causes initiales derrière la destruction et la perte des livres, nous avons démontré aussi  les conséquences d’une telle action sur le développement de l’homme.

D’après les experts, nous avons perdu à peu près 75% des manuscrits anciens. C’est une perte d’un grand héritage culturel et littéraire important. Les causes de cette perte sont engendrées par plusieurs facteurs : la fragilité des matériaux utilisés (papyrus, parchemin…), la guerre, les grandes invasions, la violence de l’homme, les bactéries, les idéologies qui vont à l’encontre du contenu de ces livres,  le tremblement de terre, etc. 

Les livres qui nous sont parvenus demeurent moins nombreux par rapport au nombre gigantesque que nous avons perdu. L’homme est le responsable majeur de l’embrasement des bibliothèques et des manuscrits. L’histoire a prouvé sa sauvagerie par cet acte insensé.

Le fait de brûler les livres est un véritable crime auprès de l’humanité. On sait tous que les manuscrits représentent une mémoire, un patrimoine culturel et un héritage culturel. Par conséquent, la destruction de ces productions écrites équivaut la destruction de l’homme.

L’acte de l’autodafé des livres à travers l’histoire semble un rituel qui se déroule habituellement en public, par lequel on témoigne d’une opposition culturelle, religieuse ou politique vis-à-vis des documents que l’on brûle. Par ailleurs, l’homme trouve par cet acte la meilleure solution visant à faire taire des voix.

La discussion était basée essentiellement sur le partage et l’échange d’idées. Chacun de nous a exprimé librement son avis et ses pensées sur le sujet. C’était vraiment un sujet enrichissant qui stimule la recherche permanente.”

Par Maryame

 

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