DARDACHA – Confinement : double peine pour les pauvres

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Lors de la séance hebdomadaire  de débat nous avons d’abord vu et expliqué un extrait de l’émission 28 minutes “Claire Hédon – Confinement : double peine pour les pauvres – 28 minutes – ARTE”.

Ensuite, nous avons discuté de comment les populations pauvres font face au coronavirus au Maroc. Les jeunes ont apporté des témoignages en rapport avec ce qu’ils vivent eux ou leurs familles et voisins. Dans leurs interventions on voit qu’il y a une différence dans les niveaux de vie des participants. 

On voit aussi que dans les quartiers populaires, une solidarité s’est créée entre les voisins. Ils s’organisent entre eux pour collecter des dons et faire les courses à ceux qui ne travaillent plus et qui souvent n’ont plus de quoi manger. 

Dans ces quartiers défavorisés de Youssoufia, contrairement aux quartiers plus aisés, le confinement n’est pas respecté et les enfants passent la matinée à jouer dans la rue, des fois ils ne rentrent chez eux que peu avant 18h00, l’heure à laquelle les patrouilles de police commencent. Les jeunes pensent que ce manque de conscience vient du fait que les gens ne prennent pas au sérieux le danger du coronavirus vu l’absence de cas, pour l’instant, à Youssoufia.

Nous avons aussi parlé des cours à distance, et de comment les élèves poursuivent leur scolarité dans ces conditions. Le petit frère de Z. âgé de 10 ans passe la nuit entière à jouer au jeu vidéo “Free Fire”, dès qu’on lui confisque son téléphone il commence à crier et à pleurer et ses parents cèdent à ses caprices.

E., malgré le manque de moyen, fait de son mieux pour télécharger des cours pour sa soeur collégienne et lui expliquer ce qu’il a pu comprendre. Quant à la nièce de S. qui vit à la campagne, rien de cela n’est possible. Elle ne peut plus suivre ses cours puisque le réseau ne capte pas et il n’y a nulle part où acheter des recharges.

Dans le quartier de A., il y a plusieurs jeunes qui ont complètement abandonné leurs études à cause de cette crise. Il y en a qui n’ont même pas la télévision pour suivre les cours et même si c’est le cas ils voient que cela diffère beaucoup des cours à l’école donc ils abandonnent.

D’autre part, la soeur cadette de I., en moyenne section, est scolarisée dans une école privée. Elle reçoit des cours quotidiennement sur gmail.  A. aussi remarque que dans son quartier, les élèves poursuivent leurs cours aidés par leurs parents puisqu’ils ont le wifi et tous équipements technologiques nécessaire

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