Cette semaine, les participants de MAHIR ont visionné et discuté de la conférence “L’œil à l’écoute”, dans laquelle Éric Cobast présente les éléments constitutifs d’une prise de parole efficace.
Voici ce qu’a rédigé Hicham Elmahjouby sur le sujet :
Lors de la conférence intitulée “L’œil à l’écoute“, Éric Cobast, directeur et fondateur de l’Académie de l’Éloquence, a tenté de réfléchir avec ses étudiants sur ce que des œuvres d’art telles que “La mort de Socrate” ou “Le mythe de Midas” ont à dire sur la parole. Il a disséqué les messages muets que renferment ces œuvres. Il est parti de l’observation pour construire une interprétation aussi proche que possible de ce que ces artistes souhaitent communiquer.
La parole est quelque chose qui donne du sens et engage celle qui la prononce et celle qui l’écoute. Le discours le plus réussi n’est pas celui qui est prononcé, mais celui qui est joué. 35 % de la communication humaine passe par les mots, le reste est exprimé par le corps. Un orateur est plus observé qu’écouté. En d’autres termes, une voix qui n’est pas accompagnée d’une mise en scène restera insuffisante. Donc, un orateur qui veut capter l’attention de son public ne doit pas se contenter des mots, mais aller plus loin et utiliser son corps pour rendre ses arguments plus intelligibles.
Certains manquent déjà de vocabulaire pour exprimer ce qu’ils pensent. De plus, ils ne sont pas conscients du rôle de leur corps dans l’expression de leurs idées. Cela entraîne une peur qui se perçoit clairement lorsqu’ils prennent la parole en public.
J’ai découvert l’improvisation à MAHIR Center. C’est une activité qui consiste à appréhender de manière originale un sujet quelconque. Quand j’ai fait l’exercice pour la première fois, tous les yeux étaient rivés sur moi. Ma langue s’est nouée et mon corps s’est crispé. Une fois que j’ai commencé, j’ai laissé mon esprit errer tout en essayant de maintenir l’enchaînement de mes pensées. C’était ma première fois, mais j’ai réussi à capter les yeux et les oreilles de ceux qui étaient dans la salle.
Lorsque j’ai terminé, j’avais une meilleure compréhension de la façon d’aborder des sujets similaires pour les prochaines fois. J’ai également compris que ce n’est pas seulement ce qui se dit qui compte, mais aussi la façon de le dire.
