Chloé témoigne de son expérience à MAHIR

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Notre réseau accueille en ce moment trois étudiantes en échange. Chloé et Adéomi, venues de France, sont en échange universitaire à MAHIR Center, et Anaelle, venue des Etats-Unis, est en stage à Connect Institute. Comment vivent-elles leur expérience ?

Voici le témoignage de Chloé, 22 ans :

Nous sommes arrivés à une conclusion très juste l’autre jour : nous avons créé toute une exposition sur le thème de la lecture et de l’écriture sans avoir eu le temps, ces dernières semaines, ni de lire, ni d’écrire. Pour autant, nous avons sans cesse repoussé notre imagination, nos capacités de réflexion et d’action, nos limites. Les préparatifs NABNI #2, c’était un milliard de choses auxquelles penser en même temps, c’était ne pas trouver 10
minutes sans être interrompue ou sans devoir interrompre quelqu’un, c’était faire défaire refaire changer recommencer décaler centrer ajuster modifier changer refaire et refaire encore. C’était commencer tôt le matin, lever la tête de l’ordinateur à 15h30 en se rendant compte qu’il était trop tard pour aller chercher à manger, commander parce qu’on avait faim et qu’on ne rêvait que d’un repas satisfaisant, relever la tête à 22h30, et se nourrir de Pringles et de chocolat. C’était passer toutes mes soirées en très bonne compagnie à la
buanderie du LYDEX pour finir visuels, projets, plans, ou descriptions. C’était rester éveillée la nuit pour décoller des affiches, peindre des murs, faire des nœuds, décharger des voitures, ou fixer des supports. C’était mes 35 premiers jours au Maroc, et ça n’aurait pas pu mieux commencer.

Déjà, il y a une chose. L’être humain révèle bien souvent sa vraie nature dans ce type de situation. Je suis persuadée que les liens que j’ai créés avec certains participants à travers cette expérience sont véritables. Le deuxième point, c’est que je n’aurais pas pu mieux connaître l’état d’esprit de MAHIR et de l’écosystème Connect Institute qu’en y plongeant la tête la première. Cela me fait penser à ce que l’une de mes grandes sœurs m’a dit quand j’hésitais encore quant à la destination de mon échange : Quitte à plonger dans l’inconnu,
fais-le vraiment, perds tous tes repères, et fabrique-en de nouveaux. Mission accomplie je crois, je sais où je suis, où je vais, et je prends conscience de tout ce que cela va m’apporter.

Mais NABNI donc, qu’est-ce que j’en ai appris, avec quoi j’en ressors ? Avec des compétences humaines et une intelligence sociale complétées de 1000 choses, ça c’est certain. Avec une maîtrise de la suite Adobe et des connaissances approfondies sur l’Histoire de l’écriture mais aussi sur les civilisations. Avec des expériences en arts manuels plus improbables les unes que les autres comme la capacité à créer 10 hirondelles en origami à la chaîne ou des livres géants (ouvert, fermé, debout, couché, demandez-nous ce que vous voulez, on excelle en la matière désormais). Avec d’infimes bases en Arduino, l’envie d’apprendre à faire du montage vidéo. Avec la certitude que chacun saura se révéler et briller à un moment précis tant qu’on lui en laisse l’opportunité. C’est pour ça que la notion de groupe est si importante, et qu’il est si important de reconnaître les efforts de chacun et de comprendre que si celui qui donne 30 minutes de son temps habituellement en donne 60 dans ces circonstances, c’est un vrai effort, un vrai accomplissement. Cela fait partie des choses importantes que je retiens. Nous n’avons pas tous ni les mêmes attentes personnelles, ni les mêmes capacités d’investissement, mais cela ne veut pas dire que nous ne voulons pas tous le meilleur.

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