Adéomi témoigne de son expérience à MAHIR

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Notre réseau accueille en ce moment trois étudiantes en échange. Chloé et Adéomi, venues de France, sont en échange universitaire à MAHIR Center, et Anaelle, venue des Etats-Unis, est en stage à Connect Institute. Comment vivent-elles leur expérience ?

Voici le témoignage d’Adéomi, 22 ans :

Les préparatifs de NABNI se sont déroulés intensément. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas veillé aussi tard, autant de nuits consécutives. Il y avait tant à faire, que je peine à croire que nous ayons fini par en voir le bout. C’est surtout la variété des tâches que nous avions à exécuter qui m’impressionnait. Que ce soit du graphisme, du travail manuel, de la création de contenu écrit, visuel ou encore oral. Nous avons eu l’occasion de faire quantité d’expériences différentes.

Pour ma part, ayant été taguée de designer, je me suis majoritairement retrouvée coincée derrière mon ordinateur. Je l’ai épuisé lui aussi, en le faisant tourner à plein régime, trois logiciels ouverts en même temps. Mais il a tenu le coup, et moi aussi. C’est amusant comme je suis capable de rester si longtemps devant des écrans habituellement, et pourtant comment tout ça m’épuisait rapidement quand il était question de faire ces visuels. Mais je ne regrette pas cette fatigue, visuelle et mentale, qui m’a permis de retrouver du plaisir dans le travail manuel. Ces pauses peinture, qu’elles soient pour repeindre des socles ou bien pour peindre un motif sur mon masque, m’ont redonné l’envie de créer et m’ont redonné des idées. Lorsque j’ai arrêté ma formation artistique, c’est parce que j’étais à sec. J’étais épuisée mentalement, je ne savais plus ni comment ni quoi faire. C’est terrible quand on se lance dans des études créatives et qu’on ne se sent plus capable de créer. C’est comme si le « Je t’avais prévenu que ça ne mènerait à rien ces études. » que la société nous répète à tue-tête mais qu’on avait réussi à ignorer pendant plusieurs années, arrivait enfin à nos oreilles. Et à ce moment-là, on cède et on se demande si cette voix n’avait pas raison. Mes études ne servent à rien, et je n’arrive même plus à les suivre. Qu’est ce que ça fait de moi alors ? Une bonne à rien. Alors on ne fait plus, de peur de faire mal. Mais comme on le répète ici à MAHIR, l’énergie vient de l’action, on ne peut pas attendre l’inspiration indéfiniment, et celle-ci revient en faisant.

Les préparations de NABNI, ça n’a pas été qu’une partie de plaisir, il y a eu de la fatigue, de la frustration, du stress, de la rancœur parfois même de la colère. Mais il y a aussi des moments hilarants, de l’entraide, du soutien, de la compassion et de l’empathie ; de la sororité lors des soirées passées à la buanderie, et tout ça est bien plus doux, bien plus agréable et mémorable que tout le reste. Et sur une note personnelle, les préparatifs de NABNI ont été les premiers mots qui viennent rompre la page blanche et ouvrir les vannes au flux des idées. Et pour ça je vous remercie.

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